La vaccination régulière des animaux domestiques et la prise en charge rapide des personnes mordues demeurent les principaux moyens de lutte contre la rage, ont affirmé jeudi des vétérinaires et chercheurs lors d’une journée de sensibilisation organisée par l’Institut technique des élevages (ITELV) d’Alger.
Cette rencontre, qui a réuni des éleveurs, des enseignants et des étudiants, vise à renforcer la prévention contre cette maladie virale mortelle touchant à la fois l’homme et l’animal.
« La rage reste une menace sérieuse, surtout dans les zones rurales où les animaux errants sont nombreux », a souligné la vétérinaire Fatiha Yahouni-Slimani de l’Institut, précisant qu’il s’agit d’une maladie « redoutable mais évitable à 100% grâce à la vaccination ».
L’Algérie adopte également une approche « One Health », a-t-elle rappelé, fondée sur la coopération entre les secteurs de la santé humaine, animale et environnementale.
Cette stratégie, soutenue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), vise à atteindre zéro cas de rage humaine d’ici 2030.
Abondant dans le même sens, Dr Faïza Belakehal, de l’Université d’Alger, a expliqué que la rage est une maladie à déclaration obligatoire, transmissible par morsure, griffure ou léchage d’une plaie par un animal infecté.
« La rage n’est pas une fatalité: la prévention reste notre meilleure arme », a-t-elle affirmé, appelant à éviter le contact avec les animaux errants, à vacciner systématiquement les animaux domestiques et à consulter immédiatement un médecin ou un vétérinaire après une morsure, « même légère ».
Elle a enfin insisté sur la nécessité de renforcer le contrôle sanitaire aux frontières pour empêcher l’importation d’animaux à statut sanitaire inconnu et éviter la transmission du virus rabique aux troupeaux d’élevage.
Cette vigilance, a-t-elle souligné, constitue un maillon essentiel de la stratégie nationale de lutte contre la rage.
