Au cœur du 28e SILA : L’ANEP, vitrine du savoir et de la culture algérienne

dknews
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Fidèle à sa vocation de pilier de la culture et de la communication nationale, l’Entreprise nationale de communication, d’édition et de publicité (ANEP) marque de son empreinte la 28e édition du Salon international du livre d’Alger (SILA).

Avec près de 800 titres exposés et deux nouveautés phares, l’ANEP attire depuis l’ouverture du salon un flot continu de visiteurs venus célébrer le livre, la connaissance et la créativité intellectuelle.
Installé au cœur du Pavillon central du Palais des expositions des Pins maritimes, le stand de l’ANEP, à l’image de cette entreprise citoyenne, se distingue par son organisation soignée et son ouverture sur le public.
C’est un espace vivant, lumineux, empreint d’une atmosphère conviviale, où l’on vient feuilleter, découvrir, échanger et respirer la passion du livre.
Les visiteurs, nombreux à chaque heure de la journée, témoignent de l’intérêt constant que suscite cette maison d’édition, dont la réputation repose sur la rigueur, la qualité des contenus et la diversité des publications.

La visite du ministre de la Communication, Zoheir Bouamama, puis celle du conseiller à la Présidence de la République chargé de la communication, Kamel Sidi Saïd, ont souligné l’importance du rôle de l’ANEP dans le paysage éditorial national.
Accueillis par le PDG de l’entreprise, Messaoud Alghem, les deux responsables ont salué la dynamique de cette institution publique qui œuvre à démocratiser l’accès au savoir et à promouvoir la culture algérienne dans toutes ses expressions.
Pour cette 28e édition, l’ANEP a choisi de rendre hommage à la mémoire révolutionnaire en inscrivant sur son stand le slogan évocateur « Âme de Novembre dans nos pages », en célébration du 71e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution de 1954.
Un grand écran diffuse en continu des présentations d’ouvrages, des entretiens avec les auteurs et des capsules vidéo retraçant l’histoire de la maison d’édition, symbole de continuité et d’engagement culturel.

Sous la coordination d’Hassan Gherab, conseillé à l’unité d’édition et responsable des relations avec la presse pour cette édition du SILA, le stand de l’ANEP se veut un espace d’échange et d’accessibilité.
L’entreprise a, en effet, consenti une réduction de 30 % sur l’ensemble de ses publications (hors nouveautés), un geste salué par le public et perçu comme une contribution concrète à la « socialisation du livre » et à l’élargissement du lectorat national.
Les nouveautés présentées cette année reflètent la richesse de la production intellectuelle algérienne. Le livre d’art Mosquées et sanctuaires d’Algérie de l’historien et archéologue Abderrahmane Khelifa, et le recueil de poésie Ma main est poignée de valise d’Alima Abdhat, enseignante à l’université, occupent une place centrale.
Ces œuvres incarnent à la fois la profondeur spirituelle, la beauté esthétique et la vitalité de la création littéraire contemporaine.

L’espace jeunesse, coloré et animé, occupe quant à lui un quart du stand, accueillant des enfants à des ateliers de dessin et de coloriage, faisant du livre un véritable outil de découverte et de plaisir.
Les étagères aux couleurs nationales, garnies d’ouvrages variés – romans, essais, poésie, livres d’histoire, de science et de société – invitent à une exploration sans frontières du savoir.
Les séances de dédicaces attirent également un large public : les auteurs Khelifa et Abdhat ont inauguré cet espace en signant leurs ouvrages, dans un moment d’échange chaleureux avec les lecteurs.
L’ANEP, maison d’édition généraliste ouverte à tous les talents, continue d’encourager les écrivains algériens, confirmés ou émergents, à publier et partager leurs idées.
Le SILA 2025, qui se poursuit jusqu’au 8 novembre, accueille cette année plus de 1 200 maisons d’édition issues de 49 pays, dont la Mauritanie, invitée d’honneur.
Conférences, débats et rencontres rythment cet événement devenu un rendez-vous incontournable pour les amoureux du livre.
L’ANEP y brille comme une référence culturelle nationale, fidèle à sa mission : faire du livre un levier de savoir, de mémoire et de développement intellectuel.
R. N.

Marcel Khalifé : quand la parole devient acte de liberté et de résistance

Sous les lumières feutrées du pavillon « Palestine » baptisé du nom de « Ghassan Kanafani », le Salon international du livre d’Alger a vécu, ce mardi soir, un moment d’émotion et de profondeur.
Le grand musicien et poète libanais Marcel Khalifé y a offert bien plus qu’une conférence : une profession de foi artistique et humaine.
Invité à intervenir dans le cadre de la rencontre culturelle intitulée « Plateforme : L’empreinte du mot », l’artiste a livré une méditation vibrante sur la puissance de la parole, la noblesse de l’art et la beauté de l’engagement.

Devant une salle comble où se mêlaient écrivains, penseurs, étudiants et passionnés, Khalifé a retracé avec pudeur et intensité les grandes étapes de son itinéraire.
Il a évoqué ses débuts dans un Liban déchiré, la naissance de ses chants engagés, sa rencontre décisive avec la poésie de Mahmoud Darwich et cette alchimie rare entre la musique et la parole, entre le souffle du oud et la flamme du verbe.
Pour lui, « l’art n’est jamais ornement, il est acte », rappelant que la beauté véritable ne se dissocie pas de la liberté, et que la chanson, dans son essence, demeure une forme de résistance.
R.C

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