Les participants à un séminaire national sur l’intelligence artificielle (IA) au service d’un tourisme durable, tenu à Illizi, ont plaidé pour l’adoption d’une approche numérique inclusive pour développer le secteur du tourisme en Algérie, en introduisant l’IA dans le management, la commercialisation, l’enseignement et l’environnement durable, en plus d’encourager l’innovation.
Clôturée mardi soir au Centre universitaire Cheikh Amoud Benmokhtar, la rencontre, qui a été l’occasion de débattre de l’exploitation de l’IA pour la promotion des destinations touristiques algériennes, dont le tourisme saharien, a vu la participation d’enseignants de 37 universités et écoles supérieures du pays, ainsi que d’établissements touristiques, en présentiel et par visioconférence.
Les participants ont mis l’accent sur l’adoption par le secteur d’un modèle d’intelligence complémentaire associant les analystes de données et les spécialistes en psychologie du tourisme, en plus du lancement d’unités numériques de contrôle des destinations, basé sur l’analyse du big data.
Parmi les autres recommandations, le développement de plateformes numériques nationales d’échange de données touristiques, entre le ministère de tutelle et les acteurs locaux, afin d’accélérer la prise de décision et d’améliorer la gouvernance, ainsi que l’adoption de stratégies de commercialisation intelligentes, et l’amélioration de l’image des destinations algériennes sur les plateformes numériques, dont la promotion de la destination saharienne.
Au plan de l’enseignement et de la formation, il a été appelé à introduire des modules académiques sur l’IA et le tourisme intelligent dans les cursus universitaires, et la mise en place de laboratoires d’application et de formation des étudiants sur les outils intelligents d’analyse et de promotion touristique, en plus de programmes de formation continue pour les personnels du secteur du tourisme sur les techniques d’utilisation de l’IA et de la réalité virtuelle.
Les séminaristes ont mis l’accent, par ailleurs, sur le contrôle de l’impact de l’activité touristique sur l’environnement dans les zones sensibles telles que les parcs sahariens sauvegardés, ainsi que sur l’encouragement des systèmes intelligents de gestion de l’eau et des déchets.
S’agissant du volet de l’innovation, ils ont plaidé pour l’encouragement de la création de start-ups touristiques numériques au sein de l’incubateur de l’université, et à développer les partenariats entre l’université et le secteur privé pour développer des solutions intelligentes dans les domaines du transport, de l’hôtellerie et des expériences culturelles interactives.
Au terme des travaux, les participants ont appelé à l’élaboration d’une charte déontologique de l’IA dans le secteur du tourisme qui préserve l’intimité du touriste, et la création d’un Observatoire nationale du tourisme intelligent, chargé du suivi des innovations numériques, de l’évaluation des pratiques et de la proposition de politiques de développement durable basée sur l’IA.
