Festival international d’Oran du film arabe : Projection du documentaire palestinien « Le Clown de Ghaza »

dknews
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Le film documentaire palestinien « Le Clown de Ghaza » (2025), réalisé par Abderrahmane Sabah, a été projeté, lundi soir à la Cinémathèque d’Oran, dans le cadre de la compétition officielle des documentaires longs métrages de la 13 ème édition du Festival international du film arabe d’Oran.

Ce documentaire de 60 minutes retrace le parcours de Aloosh, un clown nain de Ghaza, qui transforme le chaos de la guerre en instants de joie pour les enfants, affrontant chaque jour les difficultés de la vie pour faire de son art un symbole d’espoir et de résilience.
Malgré les bombardements, la destruction et la perte de sa maison dans le camp de réfugiés d’Al-Shati, Aloosh continue d’apporter le sourire aux enfants à travers ses spectacles dans les camps, avant de regagner sa tente où il vit désormais avec sa famille.
Le film propose un portrait profondément humain de ce père courageux, artiste et porteur d’espérance, qui garde foi en la vie et en la joie au cœur de la tragédie.

Lors du débat qui a suivi la projection, le producteur du film, Rashid Masharawi, a souligné que « Le Clown de Ghaza, comme de nombreux films palestiniens, reflète des réalités vécues. Les Palestiniens, et en particulier les habitants de Ghaza, subissent quotidiennement une guerre d’extermination menée par l’armée sioniste. Le cinéma est notre seul moyen de raconter notre réalité et de faire entendre la voix de notre peuple au monde ». Durant la même séance, le public a également pu découvrir le documentaire égyptien « 50 mètres », réalisé et interprété par Yomna Khattab. Tourné dans une piscine publique du Caire, le film relate une quête personnelle et introspective : la réalisatrice y explore sa relation complexe avec son père réservé, tout en abordant des thèmes tels que l’existence, le travail, la fraternité et le temps.
A noter que dix films documentaires longs métrages sont en lice dans cette catégorie du 13 ème Festival international du film arabe d’Oran, dont la clôture est prévue mercredi.

le film « Maybe One Day », un hommage cinématographique au réalisateur disparu Farouk Beloufa

Le film documentaire algérien « Maybe One Day » (Peut-être un jour) a été projeté, lundi soir, dans le cadre du Festival international du film arabe d’Oran, en hommage au réalisateur Farouk Beloufa (1947–2018), figure marquante du cinéma algérien contemporain, reconnu pour son œuvre empreinte de réflexion sur l’identité et la lutte.
Réalisé par Amine Kaïs, ce documentaire de 62 minutes retrace le parcours artistique et humain de Beloufa à travers des témoignages de ses proches et collaborateurs, parmi lesquels Ahmed Bedjaoui, Kamel Mekser, Youssef Saïah et Allal Yahiaoui.

Le film se présente comme une méditation sur la mémoire et l’héritage d’un cinéaste au style rare, dont la filmographie, bien que restreinte, demeure d’une valeur inestimable dans l’histoire du septième art algérien. L’œuvre met particulièrement l’accent sur le film culte « Nahla » (1979), où Farouk Beloufa explorait avec une profondeur singulière les questions de la lutte et de l’engagement, notamment au Liban, alliant réflexion politique et sensibilité humaine, ce qui en fait l’un des jalons essentiels du cinéma maghrébin. En marge de la projection, le réalisateur, Amine Kaïs, a indiqué que « Maybe One Day » se voulait un hommage à l’esprit visionnaire de Farouk Beloufa, affirmant que « ce film vise à faire découvrir aux nouvelles générations un cinéaste qui considérait le cinéma comme un outil de pensée et de critique, bien au-delà du simple divertissement ».
La production de ce documentaire a été réalisée avec le soutien du ministère de la Culture et des Arts, en collaboration avec les sociétés Trefle Film Productions et Vintage Blue Productions, dans le cadre d’une initiative dédiée à honorer les pionniers du cinéma algérien et à renouer le dialogue entre leurs œuvres et la jeune création cinématographique.

Projection de quatre courts-métrages lors de la quatrième journée

Quatre courts-métrages de fiction sont projetés, lundi à Oran, dans le cadre de la quatrième journée de la compétition officielle de cette catégorie, inscrite au programme de la 13? édition du Festival international du film arabe d’Oran.
Le public de la salle «Maghreb» est invité à découvrir le film égyptien «Abou Judy» du réalisateur Adel Ahmed Yehia, qui raconte l’histoire de Judy, une fillette de dix ans accompagnant régulièrement son père à son travail, jusqu’au jour où un événement inattendu met leur relation à l’épreuve.
Le deuxième film en compétition, intitulé «Qinn» (Coop), du réalisateur saoudien Moujtaba Zaki Alhejji, narre l’histoire d’Adam, un garçon qui, après avoir accidentellement abîmé un ballon de football, se lance dans une aventure imprévue au marché pour gagner assez d’argent afin d’en acheter un nouveau et regagner la confiance de ses camarades.

Quant au film syrien «Nahâr ‘Aber» (Une journée passagère) de la réalisatrice Rasha Chahine, il retrace le parcours d’une femme dont la guerre a bouleversé la vie.
Enfin, le public pourra découvrir le film algérien «Sakina » du réalisateur Adnane Abed, qui raconte l’histoire d’une jeune femme, Sakina, projetant d’émigrer mais qui se trouve contrainte de rester et de faire face aux difficultés qu’elle cherchait à fuir.
Pour rappel, 14 courts-métrages sont en compétition dans cette catégorie de la 13? édition du Festival international du film arabe d’Oran, dont les activités se poursuivent jusqu’au 5 novembre prochain.

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