Le thème « Système d’alerte et de veille sanitaire : défis et solutions » a été l’axe principal d’un séminaire-atelier de formation organisé mardi à Constantine par l’Observatoire régional de la santé de l’Est relevant de l’Institut national de santé publique (INSP), avec la participation de spécialistes et d’enseignants dans les domaines de la santé publique et de l’épidémiologie.
Cette rencontre, à laquelle ont pris part des représentants des structures sanitaires des wilayas de l’Est du pays, a mis en lumière l’importance de renforcer la coordination intersectorielle dans le domaine de la santé publique, ainsi que de développer le dispositif de veille épidémiologique en tant qu’outil essentiel pour la détection précoce des risques sanitaires potentiels.
La directrice de la santé de la wilaya, Dr Linda Boubguira, a souligné à cette occasion que « le secteur de la santé à Constantine a connu une transformation numérique importante, qui garantit la vigilance et la réactivité face aux risques sanitaires émergents ».
Elle a précisé que cette transition numérique a concerné plusieurs volets du système de santé, notamment par la numérisation des bases de données épidémiologiques et la généralisation de l’usage des plateformes électroniques pour l’échange d’informations entre les différents services médicaux et administratifs.
Cette approche moderne a permis d’améliorer la surveillance des indicateurs de santé et de faciliter la prise de décision en temps opportun, a indiqué la même responsable, qui a également salué les efforts déployés pour la formation des cadres du secteur à l’utilisation des nouvelles technologies, renforçant ainsi la capacité du système de santé à anticiper et à gérer efficacement les risques sanitaires.
Pour sa part, le Dr Abdelhak Lekhal, du service d’épidémiologie et de médecine préventive de l’établissement public hospitalier Didouche Mourad, a indiqué, dans son intervention intitulée
« Systèmes d’alerte et veille sanitaire : concepts fondamentaux », que « l’efficacité d’un système de veille sanitaire ne se mesure pas uniquement par sa capacité de détection des risques, mais aussi par la rapidité d’analyse des informations et à la coordination des efforts entre les différents acteurs afin d’assurer une réponse appropriée aux crises sanitaires ».
Le même intervenant a également mis en avant « la nécessité d’investir dans la formation continue des professionnels de la santé et de promouvoir la culture épidémiologique au sein des établissements sanitaires, en parallèle avec le développement des outils de surveillance numérique garantissant la fiabilité et la précision des données ».
Les travaux de ce séminaire scientifique ont également donné lieu à l’organisation de trois ateliers spécialisés : le premier consacré aux « maladies à prévention vaccinale », le deuxième aux « zoonoses telles que la rage », tandis que le troisième a porté sur « les maladies à transmission hydrique ».
Ces ateliers ont été marqués par des échanges techniques et un partage d’expériences entre les participants.
