La ville de Tiaret s’apprête à accueillir, du 7 au 11 novembre, un rendez-vous culturel majeur : la 6e édition du Festival national de la chanson engagée, un événement désormais ancré dans le paysage artistique algérien et symbole d’un art porteur de sens, de message et d’émotion.
Placée sous le thème évocateur « Nous chantons la liberté sur l’air de la paix », cette édition, organisée à la Maison de la culture et des arts Ali-Maâchi, s’annonce comme un vibrant hommage à la puissance de la parole poétique et de la mélodie engagée.
Selon le commissaire du festival, Noureddine Zerrouki, la manifestation « se veut un acte d’expression et de résistance culturelle, un espace où les artistes traduisent, à travers leurs chansons, la lutte pour la dignité, la justice et la paix universelle ».
Pas moins de quinze troupes issues de quatorze wilayas prendront part à la compétition pour décrocher le prestigieux Grand Prix “Jeddar”, symbole d’excellence artistique et clin d’œil au célèbre site archéologique qui incarne la profondeur historique de Tiaret.
Les trois meilleures créations seront primées et récompensées par des distinctions honorifiques et des prix financiers, témoignant de la volonté des organisateurs d’encourager la créativité militante.
Le concert d’ouverture promet une ambiance haute en couleurs, avec la participation du groupe Tikoubawin et du chanteur Maâti El-Hadj, figure emblématique de la scène algérienne, qui interprétera deux œuvres originales écrites et composées par de jeunes talents de Tiaret.
Ces prestations seront rejointes par celles d’artistes venus des quatre coins du pays, symbolisant l’unité nationale à travers la diversité des rythmes et des langues.
Outre la compétition musicale, le festival propose un programme riche et multidisciplinaire : ateliers de composition, d’arrangement et d’interprétation musicale, encadrés par des professionnels, ainsi qu’un espace dédié à l’enregistrement des œuvres par le Bureau national des droits d’auteur et droits voisins (ONDA), permettant aux artistes de protéger et valoriser leurs créations.
Le volet intellectuel ne sera pas en reste, avec un colloque scientifique organisé en partenariat avec l’Université Ibn Khaldoun autour du thème « Liberté et paix : leviers de mobilisation en Algérie ».
Ce dialogue entre artistes, universitaires et citoyens vise à réfléchir au rôle de la culture dans la consolidation de la conscience collective et la promotion des valeurs humanistes.
Enfin, des expositions artistiques et patrimoniales viendront compléter cette célébration : manuscrits anciens, photographies, objets liés à l’histoire équestre de la région » autant de trésors qui rappellent la richesse culturelle de Tiaret et son ancrage dans la mémoire nationale ».
Entre émotion, réflexion et engagement, le Festival national de la chanson engagée de Tiaret s’impose une fois encore comme un espace où l’art se fait message, où la voix des artistes résonne pour la liberté, la paix et la fraternité.
Un rendez-vous où chaque note chante l’Algérie éternelle et l’espérance universelle.
R. C.
