Constantine : Ouverture de la session ordinaire du Comité sectoriel permanent de la recherche scientifique et du développement technologique

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La session ordinaire du Comité sectoriel permanent de la recherche scientifique et du développement technologique s’est ouverte samedi au Centre de Recherche en Mécanique (CRM) de Constantine, sous le thème « Vers une recherche scientifique organisée et innovante, moteur du développement ».

Cette session, qui s’étend sur deux jours (25 et 26 octobre), constitue une étape essentielle pour évaluer les activités réalisées dans le domaine de la recherche et du développement, présenter les résultats des ateliers issus de la session 2024, et examiner de nouveaux mécanismes de financement des projets de recherche et d’innovation, ainsi que les moyens de les intégrer dans la formation universitaire des étudiants.
Dans une déclaration à l’APS, le Directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le professeur Mohamed Bouheicha, a souligné que cette session « représente une étape charnière pour évaluer les performances du système national de recherche et introduire de nouveaux mécanismes destinés à promouvoir l’innovation au sein de l’université », estimant que « l’université doit devenir un véritable moteur de l’économie nationale ».

M. Bouheicha a précisé que cette rencontre « s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la loi d’orientation sur la recherche scientifique, qui prévoit la création de comités sectoriels permanents de la recherche scientifique et du développement technologique au sein de chaque département ministériel », ajoutant que celui de l’enseignement supérieur compte parmi les plus dynamiques et les plus performants. Le programme de la session comprend, a-t-il ajouté, l’évaluation des laboratoires et structures de recherche, l’étude de nouveaux projets nationaux, ainsi que l’examen des mécanismes d’intégration de l’innovation dans la formation des étudiants, dans le but de « former une génération d’étudiants créatifs, capables de contribuer au développement national ».
Il a également mis en avant que « la fonction de recherche est désormais une mission essentielle de l’enseignant-chercheur, et non plus une activité secondaire comme auparavant », tout en annonçant que le comité proposera des recommandations concrètes visant à améliorer la gouvernance et l’efficacité des laboratoires.

Pour sa part, le Directeur du Centre de Recherche en Mécanique (CRM), M. Hadj Mohamed Beniya, a expliqué que cette session vise à « évaluer les recherches et projets scientifiques réalisés, et à encourager la concertation autour des méthodes et approches de la recherche scientifique, du développement technologique et de l’innovation, dans le cadre de l’Algérie nouvelle misant sur la création de valeur ajoutée à travers la science et la technologie ».
Dans son intervention consacrée à « l’innovation universitaire », le professeur Abdelaziz Hamzaoui de l’Université de Reims (France) a affirmé que « l’innovation constitue un véritable pilier de la souveraineté nationale ».
De son côté, l’expert Abdelrahmane Yousfat, ancien membre du Comité sectoriel permanent, a insisté sur « la nécessité de développer des méthodologies d’évaluation réalistes et flexibles des projets de recherche », appelant à une approche plus pragmatique dans la gestion scientifique fondée sur « un lien direct entre l’idée et sa concrétisation sur le terrain », au service des priorités nationales, notamment dans les domaines de la sécurité alimentaire, sanitaire et du développement durable.

Les travaux de la session se poursuivront dimanche avec l’organisation d’ateliers spécialisés consacrés à la discussion des propositions et recommandations visant à renforcer la cohérence du système national de recherche avec les exigences du développement durable en Algérie.
Il convient de noter que le Comité sectoriel permanent de la recherche scientifique et du développement technologique est un organe officiel créé par le décret exécutif n 99-243.
Il relève de la politique nationale de recherche scientifique et a pour mission la coordination, l’évaluation et la proposition des éléments de la politique sectorielle dans ce domaine.
Il se compose de représentants de l’administration centrale, des instituts, des centres de recherche, des universités et d’experts spécialisés, ainsi que de représentants des institutions et organismes concernés.
Ses missions incluent la collecte et l’analyse des données nécessaires à la planification, à la mise en œuvre et à l’évaluation des programmes de recherche, la formulation d’avis sur les mécanismes de financement, et la proposition de recommandations destinées à renforcer l’articulation entre la recherche scientifique et les besoins économiques et de développement du pays.

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