Parution« La sécurité alimentaire à l’aune des changements climatiques » : un ouvrage signé par l’écrivain et romancier Kader Ali

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L’évolution de la population algérienne constitue et constituera à l’avenir un véritable défi à la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Les engagements du Président de la République visent à améliorer le niveau d’auto suffisance alimentaire en menant des politiques plus efficaces en matière d’accroissement durable de la productivité de la terre et du travail.
Ces actions s’inscrivent dans le but de diminuer la facture alimentaire qui permettra de consacrer plus de devises étrangères à l’importation de biens d’équipement, de demi-produits et de services nécessaires à son industrialisation et donc à la construction d’une économie plus intégrée capable d’absorber la main-d’œuvre à faible productivité encore présente dans l’agriculture.
Dans ce cadre, l’écrivain et romancier Kader Ali , vient de publier un essai intitulé « La sécurité Alimentaire ,à l’aune des changements climatiques » par « L’odyssée éditions »Selon l’auteur « Depuis l’avènement de ce vingt et unième siècle, que ne parle-t-on pas de changements climatiques ! Dérèglements, chamboulements, changements, réchauffements, emballements, dysfonctionnements, ce ne sont point les disqualifications qui manquent pour décrire les états d’âme de la planète terre qui semble perdre la boussole au fur et à mesure du temps qui passe.

Les champions en la matière pour monter au créneau et dénoncer ces désordres sont naturellement les associations, les organisations internationales, les partis politiques de gauche (les Verts) qui tirent la sonnette d’alarme à longueur de mois, relayées par une panoplie de chaînes de télévision que souvent certains gouvernants -les plus pollueurs- accusent de verser dans le catastrophisme.
Il est vrai que les buts recherchés par les uns et les autres sont diamétralement opposés, voire impossibles à concilier.
Les premiers, les gouvernants des pays industrialisés, élus démocratiquement, devant rendre des comptes à leurs opinions publiques, sont obnubilés par les taux de croissance, de chômage, le pouvoir d’achat et l’énergie à moindre coût, tandis que les seconds, dont une partie d’entre eux scrutent la planète avec des œillères, ne démordent pas, chiffres et faits à l’appui, pour certifier mordicus que la planète terre est en danger de mort.
» Bientôt, précise l’auteur que si l’on continue de produire ainsi, selon les modèles de développement et de surconsommation actuels, arguent-ils, il ne serait plus possible d’y vivre décemment.
Pire, a-t-il estimé en certaines régions du globe, la vie va devenir infernale, et en certains autres points, elle est déjà carrément impossible.

D’ailleurs dans son ouvrage on devait lire « Nous vivons à crédit ! Oui, nous vivons à crédit car, autant que nous sommes sur terre, populations aisées de l’hémisphère nord particulièrement, nous sommes en train de consommer frénétiquement et de voler voracement les ressources qui devraient revenir naturellement aux générations futures.
Sur ce plan, tous sont d’accord, gouvernants et climato sceptiques.
Comme toute chose dans l’univers, tout a un début et une fin. La planète vit et meurt, elle aussi.
Comme tout ce qui est matière, elle n’est qu’un singulier bien de consommation qui ne peut se renouveler à l’infini.
Elle a ses propres limites.
Pires commensaux que les êtres humains de l’après-ère industrielle jusqu’à ce vingt et unième siècle qui usent et abusent des bienfaits qu’elle leur procure, il n’y en a pas ! Nous devons donc tout faire pour léguer à nos enfants une planète en bon état de fonctionnement.
Sans cela, c’est le genre humain qui en pâtirait. »De l’avis de l’auteur, les associations et organisations de défense de la nature n’ont pas tort.
Les déséquilibres dans la répartition des richesses mondiales sont trop criards ; d’ailleurs personne ne donne l’air de s’en offusquer.

« Les pays de l’hémisphère nord, fort de leurs avancées technologiques, se sont accaparés l’essentiel.
Les pays développés et même ceux dits émergents, vivent bien au-dessus de leurs moyens en imposant leur vision, leur rythme et leur mode de vie à ceux dits pauvres, minés par les conflits, la corruption et les passe-droits.
Ces derniers, force de mimer leurs maîtres, pour la plupart leurs anciens colonisateurs, se retrouvent à la traîne.
Retards technologiques et modèles de consommation hérités ou imposés, obligent ! Pire, bien à l’avance, les pays développés ont confisqué les richesses des pays pauvres et les consomment sans modération.
» devait souligner dans son livre , l’auteur Kader Ali .Cet ouvrage se veut ainsi une aubaine pour sensibiliser les décideurs sur l’avenir de notre pays, en matière de sécurité alimentaire.
S’ajoute la nécessité de protéger nos terres agricoles et de hisser haut l’étendard du secteur agricole.
D’ailleurs l’auteur le précise en notant « Arracher les vignes c’est s’arracher le cœur !Mais, c’est aussi donner du dos à la prospérité. En économie, les dévotions n’ont pas leur place.
L’arrachage des vignes à l’ouest du pays avec toutes les inconséquences environnementales (remplacement incongru de cette culture par les céréales) et économiques (des produits et des savoir-faire perdus à jamais) serait l’un des facteurs aggravants ayant précipité l’ouest du pays dans la semi-aridité d’aujourd’hui et l’aridité quasi incontournable de l’après-demain.
Ce genre de décision prise sans concertation ni études- coup de tête de sa majesté-, nuit gravement à l’économie nationale et aux biotopes.

S’ensuit alors, le coup d’arrêt brutal de la plus grande opération de reboisement menée jusque-là : les pharaoniques travaux du barrage vert sur plus de mille kilomètres.
Quoique techniquement mal pensés et inadaptés aux besoins des autochtones(des éleveurs d’ovins loin des contraintes agricoles et sylvicoles), cette barrière verte à cheval entre les deux Atlas montagneux promettait de ralentir l’avancée du désert tout proche et tout menaçant. Aujourd’hui, on sait ce qu’il en est advenu : de simples bandes de pins qui ne peuvent à elles seules contenir les assauts incessants du vaste et bouillonnant Sahara décidé à s’étendre.
»L’auteur tente d’expliquer que la situation de la sécurité alimentaire dépend de la disponibilité des aliments sur les marchés nationaux que ceux-ci soient produits dans le pays ou à l’étranger c’est-à-dire que la sécurité alimentaire est un équilibre entre une demande existante et une offre assurée par une production nationale et les importations.
Il est donc indispensable de passer à l’intensification qui cible les céréales, le lait cru, les légumes secs, la pomme de terre, l’oléiculture, la tomate industrielle, l’arboriculture, la phœniciculture, les viandes rouges et l’aviculture.

S’ajoute également la mise en place de mesures de manière organisée et concertée, pour que le pays puisse avancer vers une sécurité alimentaire et hydrique durable, assurant ainsi l’accès à une quantité suffisante d’aliments de qualité tout en préservant les ressources en eau du pays.Pour atteindre les objectifs, le gouvernement doit continuer l’encouragement de l’investissement dans le secteur agricole par la diversification des cultures pour renforcer la résilience face aux aléas climatiques et améliorer la disponibilité d’une variété de denrées alimentaires.Ainsi donc, mettre en place des politiques et des pratiques visant à garantir un accès équitable à l’eau pour l’agriculture, est un atout pour le secteur agricole qui voit déjà grand.Rappelons que Kader Ali est également auteur de plusieurs ouvrages entre autres -Le vieux fusil- éditions Enag 2010, roman-La déchirure- éditions Enag 2011, roman -Les dents de la terre- éditions Enag 2012, roman -Feriel- éditions Enag 2013, roman -Le vieux fusil (traduction en langue arabe) -éditions Enag 2014, roman – Agriculture algérienne : entre progrès et regrets, éditions El Imal 2020, essai -D’amour et de sang-Talsa éditions- 2024 , roman

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