Dans le cadre d’une importante opération judiciaire visant à démanteler un réseau criminel transnational spécialisé dans le trafic de stupéfiants et de substances psychotropes, le juge d’instruction près le Pôle judiciaire spécialisé du tribunal de Sidi M’hamed (Alger) a ordonné le placement en détention provisoire de sept individus. Cette décision, rendue publique jeudi par un communiqué du procureur de la République, marque une nouvelle étape dans la lutte résolue des autorités judiciaires contre le crime organisé et les trafics de drogue qui gangrènent la société.
Selon le communiqué, cette affaire s’inscrit dans le cadre de l’application rigoureuse des dispositions de l’article 19, alinéa 3, du Code de procédure pénale, et de l’article 34 bis 1 de la loi relative à la prévention et à la répression de l’usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes. Le parquet de la République a ainsi révélé le démantèlement d’un réseau criminel structuré, actif dans la contrebande, le transport et la distribution de substances psychotropes sur le territoire national, mais également lié à des ramifications internationales. Les investigations menées par le service de recherche et d’investigation de la Gendarmerie nationale de Chéraga ont mis en lumière un réseau composé de douze (12) individus, dont sept ont été appréhendés et cinq autres sont actuellement en fuite, leurs identités étant d’ores et déjà établies. Les suspects arrêtés ont été identifiés comme suit : B.A (45 ans), B.M (36 ans), O.M (41 ans), B.F (35 ans), K.M (30 ans), L.A (33 ans) et Z.S.A (39 ans). L’opération, minutieusement préparée, a permis la saisie d’une importante quantité de produits psychotropes et d’objets de valeur servant à leur transport et à leur commercialisation.
Le communiqué du parquet précise qu’un total de 809.850 comprimés de type Prégabaline et 90 comprimés de type Kietyl ont été interceptés, en plus de quatre véhicules touristiques utilisés pour le transport de la marchandise illicite et d’une somme d’argent estimée à 1.518.000 dinars algériens. Ces saisies traduisent l’ampleur de ce trafic et la sophistication du réseau, qui opérait selon des modes opératoires typiques du crime organisé. Le parquet souligne que les mis en cause ont été poursuivis pour plusieurs chefs d’inculpation d’une extrême gravité. Il s’agit notamment de l’importation, le transport, le chargement, le stockage et la détention de substances psychotropes à des fins de vente dans le cadre d’un réseau criminel organisé, mais également de contrebande grave portant atteinte à la sécurité et à la santé publiques, et de blanchiment d’argent en bande organisée. Ces faits sont prévus et punis par les articles 17 (alinéa 4) et 19 de la loi relative à la prévention et à la répression de l’usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes, l’article 15 de la loi sur la lutte contre la contrebande, ainsi que les articles 389 bis et 389 bis 2 du Code pénal. Le 16 octobre, après leur présentation devant les juridictions compétentes, les accusés ont été soumis à un interrogatoire approfondi mené par le juge d’instruction. Ce dernier, au vu de la gravité des faits, des risques de fuite et de la complexité du dossier, a ordonné leur placement en détention provisoire, en attendant la poursuite des investigations et la préparation du procès.
Cette affaire met en lumière non seulement la détermination de la justice à appliquer la loi dans toute sa rigueur, mais également la coopération exemplaire entre les services de sécurité et les institutions judiciaires pour contrer les réseaux criminels transnationaux. Le parquet de Sidi M’hamed a d’ailleurs tenu à rappeler que la lutte contre les crimes liés à la drogue et aux substances psychotropes demeure une priorité nationale, en raison de leurs effets dévastateurs sur la jeunesse, la santé publique et la stabilité sociale. Les enquêteurs poursuivent actuellement leurs efforts pour interpeller les cinq individus encore en fuite et identifier d’éventuels complices ou circuits de financement de ce réseau tentaculaire. Les autorités judiciaires ont, par ailleurs, affirmé que d’autres opérations similaires sont en cours sur le territoire national, dans le but de tarir les sources d’approvisionnement et d’assécher les circuits de blanchiment issus du trafic de drogue. Cette nouvelle affaire, d’une ampleur considérable, illustre une fois encore l’engagement de l’État algérien dans la lutte sans relâche contre les réseaux criminels transfrontaliers, qui utilisent le trafic de psychotropes comme moyen de profit rapide au détriment de la sécurité collective. Le placement en détention des sept suspects constitue ainsi une étape clé dans une procédure judiciaire exemplaire, dont l’objectif demeure la préservation de la santé publique et la protection de la société contre les fléaux du narcotrafic et du crime organisé.
ABED MEGHIT

 
			 
			 
		 
		 
		