Pr Kouachi Mourad invité du forum DK News : Plaidoyer en faveur d’une économie forte

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L’Algérie vient de pointer de nouveaux jalons pour édifier une économie forte et structurante a estimé hier Pr Kouachi Mourad, spécialiste en économie et membre du conseil national économique, social
et environnemental (CNESE), lors d’un forum organisé par le quotidien national DK News placé sous le thème « le nouveau gouvernement en Algérie : défis économiques et attentes sociales ».

L’orateur qui a brossé un tableau sur l’économie algérienne, ses transformations et ses changements, a souligné l’importance pour le gouvernement d’établir davantage des politiques et des réformes, et même des ajustements, pour s’adapter aux changements, afin d’augmenter la fiabilité des entreprises économiques et répondre aux besoins sociaux.
Selon Pr Kouachi les indicateurs économiques sont plus que satisfaisantes avec une augmentation du taux de croissance économique. Ceci est dû, selon l’expert à la politique de rationalisation des importations mis en place par le gouvernement algérien.

Le conférencier a expliqué que la promulgation de décrets exécutifs, mais aussi, les grandes découvertes de pétrole et de gaz réalisées par le secteur de l’énergie, outre la prochaine mise en exploitation de la mine de Ghara Djebilat, le gisement de zinc de Oued Amizour (Bejaia), lesquels donneront un nouveau souffle au pays, notamment sur le plan social qui s’agite face à la hausse de l’inflation, et par ailleurs offrir par la même occasion une poussée d’Archimède aux régions rurales plus particulièrement celles les plus reculées du pays.
S’agissant de l’économie souterraine connue sous le nom de l’informel, et qui génère annuellement pas moins de 90 milliards de dinars, Pr Kouachi a rappelé que le Président de la République exige sa régulation pour que ce secteur qui remonte aux années 1980, devienne un acteur clé et bénéfique à l’économie nationale.

Le conférencier a par ailleurs évoqué les axes principaux de la loi de finance 2026. Celle-ci vise selon Kouachi, la diversification de l’économie nationale par les investissements sur tous les plans. L’accent a été également mis par l’orateur sur le rôle des banques et leur participation dans le financement des projets, rappelant qu’actuellement il n’existe que quelque 17000 projets soumis à investissement.
Professeur Kouachi a estimé qu’une bonne gouvernance et un système numérique peuvent participer à endiguer la problématique de la bureaucratie qui freine la bonne marche de l’économie nationale.
Pour Kouachi, un énorme travail attend le nouveau gouvernement algérien afin de hisser haut l’étendard de notre économie conformément aux instructions du Président de la République et qui rappelle souvent dans ses différentess interventions, le volet de la numérisation impérative pouvant transformer l’Algérie en un véritable hub.

L’orateur et lors des débats a rappelé que le début du 21ème siècle a été marqué par une hausse spectaculaire des prix du pétrole, la rente pétrolière a augmenté, accompagné d’une amélioration des conditions climatiques lesquels ont conduit à une augmentation des rendements agricoles, le tout pour aboutir à une amélioration de la situation économique et sociale de l’Algérie.
Or le pays évite, a-t-il réitéré, de compter sur les hydrocarbures, à l’heure où le monde vit une guerre économique menée par des puissances mondiales.
Crainte cependant que les résultats économiques liés aux hydrocarbures se soient dégradés une fois que les prix chutent, et les indicateurs macro-économiques se détériorent, aboutissant à une politique d’austérité rigoureuse, le gouvernement a mis en place une série de batteries pour une autosuffisance avec l’assurance de la sécurité alimentaire et hydrique. S’ajoute, selon le conférencier la mise en place sur rails d’une économie industrielle grâce à la modernisation et réalisation des infrastructures de base comme les chemins de fer, les grands projets routiers et autres.

Avant de clore sa conférence, Pr Kouachi a rappelé que depuis son investiture, le Président de la République a opté pour un modèle économique basé sur une nouvelle politique financière et une diversification de l’économie algérienne à l’horizon 2030. Actuellement la période de décollage basée sur la préparation d’un meilleur climat d’investissement portera sur les exportations et agira dans le sens de freiner le déficit budgétaire. Et pour cause, l’Algérie possède d’énormes capacités de développement, et les entreprises peuvent aisément signer des contrats et conventions de financement même de l’extérieur et assurer par la suite la transition de l’économie du financement budgétaire au financement du marché.
M.M

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