Le représentant du Front Polisario auprès de l’ONU et coordinateur avec la MINURSO, Sidi Mohamed Omar, a salué, vendredi, la dernière résolution adoptée par la Quatrième Commission de l’Assemblée générale de l’ONU chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation, lors de sa 80e session, laquelle affirme que la question du Sahara occidental demeure une question de décolonisation, soulignant qu’il s’agit « d’une réponse claire à la propagande de l’occupation marocaine et à ses tentatives de contourner
la légitimité internationale ».
La Quatrième Commission onusienne chargée des questions de décolonisation, avait en effet adopté, jeudi, au terme de ses travaux, une résolution réaffirmant le cadre juridique de la question du Sahara occidental en tant que question de décolonisation ainsi que la responsabilité des Nations Unies à l’égard du peuple sahraoui.
Dans une déclaration à l’APS, Sidi Mohamed Omar a souligné que « cette résolution revêt une valeur ajoutée, en ce qu’elle constitue une réponse claire et très forte à la propagande de l’occupant marocain et à ses tentatives de dénaturer le caractère international de la question à travers la diffusion de mensonges, de contre-vérités ou encore de l’usage de la corruption et d’autres moyens pour rallier certains pays à ses thèses trompeuses devant les Etats membres ».
Cette résolution, tout en représentant une réponse claire à l’occupation marocaine, « constitue également une riposte directe aux positions de certains Etats qui ont affiché leur soutien à la politique expansionniste du Maroc au Sahara occidental », a-t-il ajouté. « Cette décision réaffirme un ensemble de principes qui sous-tendent la question du Sahara occidental au niveau de l’AG de l’ONU: la confirmation de son statut juridique en tant que question de décolonisation, la reconnaissance du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance conformément aux résolutions pertinentes de l’Assemblée générale, en particulier la résolution 1514 de 1960 portant Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés », a-t-il poursuivi. Dans ce contexte, Sidi Omar a mis en avant le large élan de solidarité en faveur de la cause sahraouie lors de la 80e session de l’AG de l’ONU, tant dans les interventions des chefs d’Etat que dans les travaux de la Quatrième Commission chargée de la décolonisation. Des militants des droits de l’homme, universitaires et syndicalistes issus de différents pays du monde se sont mobilisés pour défendre la cause sahraouie et réclamer le respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Le MNA réaffirme son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination
Le Mouvement des non-alignés (MNA), a réaffirmé, lors de sa 19e réunion ministérielle tenue les 15 et 16 octobre à Kampala, sa position traditionnelle et constante en faveur du droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination.
Dans le document final sanctionnant les travaux de cette réunion, le MNA a réitéré son appui continu aux efforts du Secrétaire général (SG) des Nations unies (ONU), et de son envoyé personnel pour le Sahara occidental, visant à parvenir à une solution politique garantissant au peuple sahraoui l’exercice de son droit à l’autodétermination, conformément aux principes et objectifs de la Charte de l’ONU et à la résolution 1514 de l’Assemblée générale (AG), relative à la « Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés ».
Le Mouvement a souligné que toutes les options permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination demeurent valables, dès lors qu’elles reflètent sa volonté librement exprimée et qu’elles s’inscrivent dans le respect des principes clairement énoncés dans les résolutions de l’AG. Dans le même contexte, la responsabilité juridique qui incombe à l’ONU en matière de décolonisation du Sahara occidental a été évoquée, afin de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination, notamment à travers la supervision du processus de négociation entre les deux parties au conflit.
Des associations dénoncent des décisions de justice marocaine abusives à l’encontre de quatre étudiants sahraouis
Des associations de défense des droits de l’Homme ont dénoncé la récente condamnation par la justice marocaine de quatre étudiants sahraouis affirmant que les verdicts prononcés à leur encontre étaient « illégaux » et qu’ils s’inscrivaient dans une logique « punitive ».
Le Comité de défense des civils sahraouis relevant du Collectif des défenseurs sahraouis des droits humains au Sahara occidental (CODESA) a affirmé que les verdicts prononcés, mercredi dernier, à l’encontre de quatre étudiants sahraouis s’inscrivaient dans une logique « punitive » et dans le cadre d’une « politique répressive visant à faire taire les voix libres défendant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, au sein des université marocaines ».
Le comité a appelé la communauté internationale et les organes de l’ONU à intervenir pour assurer la protection des étudiants emprisonnés et des détenus politiques sahraouis et à faire en sorte qu’ils soient libérés sans conditions, rappelant que la récente incarcération des quatre étudiants était le résultat direct de leur engagement politique. Le comité insiste, dans ce contexte, sur le caractère pacifique des actions menées par les étudiants en question, qui n’avaient fait qu’exprimer leur soutien aux détenus politiques et au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.Le CODESA appelle à la libération des détenus et à mettre un terme à toutes les formes de poursuite et de harcèlement à l’encontre des étudiants et des militants sahraouis.
Par ailleurs, l’Association sahraouie des victimes des violations graves des droits de l’Homme a appelé à la libération des étudiants, estimant que les verdicts prononcés par la justice visaient à poursuivre l’application d’une politique de « répression méthodique et continue ». Le bureau exécutif de cette association a appelé, dans un communiqué, l’ensemble des organisations des droits humains à agir rapidement afin de protéger les militants sahraouis de la répression méthodique de l’occupant marocain.
Il a attiré l’attention sur le fait que le ciblage des étudiants sahraouis, activant au sein des universités marocaines, faisait partie d’une dynamique plus globale visant à priver le peuple sahraoui, dans son ensemble, de son droit à la liberté d’expression et aux droits humains qui lui sont garantis en vertu des accords internationaux.
