Mali : Dakar va mettre fin à sa coopération militaire avec Paris, un nouveau revers pour la France en Afrique

dknews
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L’influence française continue à diminuer en Afrique et les décisions négatives se suivent pour Paris, après que le Sénégal ait réclamé la fin de la présence sur son sol des troupes militaires françaises, emboitant le pas aux Mali, Niger, Burkina Faso et tout récemment au Tchad.


Dans un entretien accordé à des médias français, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a indiqué que Paris allait devoir fermer ses bases militaires dans son pays, affirmant que « le Sénégal est un pays indépendant » et que « la souveraineté ne s’accommode pas de la présence de base militaire ».
« Il n’y a que la France qui a une présence comme elle l’a au Sénégal. La mise à jour de notre doctrine militaire n’est pas seulement portée sur la question de la présence militaire, elle va au-delà.
Elle impose évidemment qu’il n’y ait plus de bases militaires de quelque pays que ce soit au Sénégal, mais elle impose aussi d’autres évolutions dans la coopération militaire avec ces différents pays qui entendent encore la maintenir avec le Sénégal », a souligné le chef de l’Etat sénégalais depuis le palais présidentiel à Dakar.


Et d’insister sur ce sujet: « La France a colonisé (le Sénégal) et y est restée. Si vous inversez les rôles, vous concevrez très mal qu’une armée puisse avoir une base militaire en France ». Les déclarations du président sénégalais interviennent le même jour de l’annonce par les autorités tchadiennes de mettre fin aux accords de coopération de sécurité et de défense avec la France.
« Le Gouvernement de la République du Tchad informe l’opinion nationale et internationale de sa décision de mettre fin à l’accord de coopération en matière de défense signé avec la France », avait déclaré jeudi le ministre tchadien des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah, quelques heures après la visite de son homologue français, Jean-Noël Barrot.


« Cette décision, prise après une analyse approfondie, marque un tournant historique. En effet, après 66 ans de la proclamation de la République du Tchad, il est temps pour le Tchad d’affirmer sa souveraineté pleine et entière, et de redéfinir ses partenariats stratégiques selon les priorités nationales », avait-il expliqué. Les annonces du Tchad et du Sénégal s’inscrivent dans la continuité d’une profonde remise en cause de la présence française au Sahel, où son passé colonial a incité nombre de pays à partager l’idée d’une page à tourner. Déjà chassée du Mali, du Niger et du Burkina Faso, l’armée française est désormais persona non grata en Afrique.

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