Le directeur de l’Enseignement supérieur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et recteur de l’Université de Tifariti, Moulay M’hamed Brahim, a affirmé, hier dimanche à Oran, que la seule solution réaliste et applicable à la question sahraouie est le référendum d’autodétermination et qu’aucune alternative ne saurait le remplacer.
Lors de l’ouverture d’un colloque international intitulé « Les perspectives de la question du Sahara occidental à la lumière des mutations internationales », organisé par l’Université d’Oran 2 Mohamed Benahmed, en collaboration avec l’Université de Tifariti, le responsable a souligné que « le référendum est le seul choix garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination conformément à la Charte et aux principes des Nations unies », qualifiant les autres propositions de tentatives de confiscation de ce droit.
Il a également rappelé que la pseudo-proposition d’ »autonomie » avancée par le Maroc est une option « née morte », rejetée par le peuple sahraoui et son unique représentant légitime, le Front Polisario.
Il a souligné que cette proposition vise à légaliser une occupation, contredit la légalité internationale et constitue une violation flagrante des résolutions onusiennes. Concernant la France, Moulay M’hamed Brahim a déclaré qu’en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, son rôle devrait être de préserver la paix et la sécurité internationales et d’appuyer les résolutions onusiennes.
Il a cependant déploré la position de soutien au Maroc, adoptée par la France, ce qui l’exclut de toute contribution sérieuse à la résolution de ce conflit, inscrit depuis plus de 62 ans à l’ONU comme une question de décolonisation.
Par ailleurs, le responsable sahraoui a réaffirmé les liens profonds entre la RASD et l’Algérie, saluant le soutien constant de cette dernière à la cause sahraouie quel que soit le contexte international, ajoutant que l’Algérie « a toujours soutenu le droit des peuples à l’autodétermination » et qu’elle reste fidèle aux idéaux de sa glorieuse Révolution.
De son côté, le recteur de l’Université d’Oran 2, le professeur Ahmed Chaâlal, a affirmé que l’Algérie – Etat, peuple et institutions – demeure fidèle à son engagement historique envers le peuple sahraoui, en appuyant son droit légitime à l’autodétermination face aux crimes et violations du droit international commis par l’occupation marocaine, qui continue de nier la légitimité internationale et de réprimer un peuple aspirant à la liberté.
Ce colloque s’inscrit dans le cadre de l’accord de coopération signé en février dernier entre l’Université d’Oran 2 et celle de Tifariti.
Actuellement, environ 700 étudiants sahraouis poursuivent leurs études dans différents établissements universitaires à Oran, dont 23 à l’Université d’Oran 2. Lors des conférences organisées dans le cadre du colloque, le professeur Ould Seddik Miloud de l’Université de Saïda a mis l’accent sur les enjeux géopolitiques en Afrique du Nord, soulignant que les ambitions géostratégiques du Maroc dans les territoires sahraouis sont le principal moteur de ce conflit.
Il a également rappelé que le Sahara occidental regorge de ressources naturelles comme le phosphate, le fer, le cuivre et l’or, ainsi que de riches ressources halieutiques sur un littoral atlantique de plus de 1.100 km, affirmant que l’exploitation de ces ressources par le Maroc est illégale au regard du droit international. Pour sa part, le professeur Mohamed Saleh Essalek El Bechir de l’Université de Tifariti a évoqué les crimes commis par l’occupant marocain contre les citoyens sahraouis, notamment la torture, les brûlures, les électrocutions, les privations de sommeil, les viols, les déplacements forcés, la modification du tissu démographique, l’exploitation des richesses sahraouies et la condamnation à de lourdes peines de prison (plus de 20 ans) pour de simples manifestations.
Le programme de ce colloque comprend également plusieurs interventions portant sur « Le droit international comme fondement de la justesse de la cause sahraouie », « La question du Sahara occidental entre légitimité internationale et intérêts des grandes puissances » et « Le pillage systématique des ressources sahraouies et la dimension juridique du conflit ».

 
			 
			 
		 
		 
		