M. Ghali a souligné, dans une allocution prononcée lors des festivités du 50e anniversaire de l’unité nationale sahraouie, que celle-ci mérite le qualificatif de « mère des acquis », dès lors qu’elle a représenté, après la fondation du Front Polisario, le socle principal des réalisations et des victoires, ainsi que de l’ancrage de la lutte de libération nationale et de l’édification des institutions.
Et d’ajouter que « le génie et la sagesse de la décision prise à l’époque par le Front Polisario l’ont été dans son timing précis, à une phase sensible marquée par un acharnement des forces coloniales sur la région, à leur tête le régime expansionniste marocain ».
« L’unité nationale n’a pas été une simple réaction à un fait colonial abjecte, mais une anticipation face, par la suite, aux velléités colonialistes de partage du Sahara occidental comme un héritage colonial entre parties opportunistes, voire même la liquidation pure et simple de la question sahraouie, son peuple, son histoire, sa culture et son identité », a poursuivi M. Ghali.
Le président sahraoui a ravivé, à cette occasion, le souvenir « des premiers acteurs du processus d’unité nationale, à une époque difficile de la lutte du peuple sahraoui, à leur tête le déclencheur de la révolution du 20 mai, le chahid El-Ouali Mustapha Sayed, aux côtés du président chahid Mohamed Abdelaziz, du chahid Mahfoud Ali Biba et d’autres chouhada du Front Polisario et de fidèles militants qui se sont sacrifiés pour la patrie ».
« Le peuple sahraoui a le droit aujourd’hui d’être fier de ce qui a été concrétisé à l’ère de l’unité nationale comme acquis et réalisations à différents niveaux », a souligné M. Ghali, en précisant que la République arabe sahraouie démocratique « est aujourd’hui une réalité, membre fondateur de l’Union africaine, et gère ses affaires par ses institutions exécutives, législatives et judiciaires, en dépit des conditions d’exil et de la faiblesse des ressources ».
« Tous ces acquis, réalisés en une période relativement courte par rapport à l’âge des nations, témoigne de la force de la cohésion populaire derrière son organisation nationale, et de la foi profonde en la justesse de sa cause, en plus d’une forte volonté lui ayant permis de réaliser des miracles malgré les défis », a-t-il soutenu.
Au terme de son intervention, le président Ghali a rendu un vibrant hommage à l’ensemble des composantes du peuple sahraoui, à leur tête les combattants de l’Armée de libération populaire sahraouie, « symbole de la résistance et de la dignité, qui poursuivent avec détermination leur lutte pour le parachèvement du processus de libération nationale ».
Le droit du peuple sahraoui à disposer de lui-même souligné lors d’une conférence internationale en France
Le droit du peuple sahraoui à disposer de lui-même a été souligné lors d’un débat organisé à l’occasion de la 2e conférence internationale pour la paix, tenue dans la ville de Vitry-sur-Seine, dans la région parisienne, en France.
Dans une allocution à cette occasion, le maire de Vitry-sur-Seine, Pierre Bell-Lloch, a réaffirmé le soutien indéfectible de sa municipalité et de son conseil municipal au peuple sahraoui et à sa lutte légitime pour l’indépendance.
Il a, à cet égard, salué la résistance et la résilience d’un peuple, qui « continue de croire en la justice internationale et en la force du dialogue ».
De son côté, le représentant du Front Polisario en France, Mohamed Ali Zerauali, a appelé, lors d’une intervention à cette occasion, à défendre la juste cause du peuple sahraoui, affirmant que « la paix véritable se construit sur la justice et la reconnaissance du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ».
« Nous croyons que la paix véritable se construit sur la justice et sur la reconnaissance du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », a-t-il indiqué. Rappelant, dans ce contexte, que le droit du peuple sahraoui à disposer de lui-même est un droit reconnu par les Nations unies depuis un demi-siècle, le responsable sahraoui a fait observer que le peuple sahraoui est privé de son droit à l’autodétermination et que le Sahara occidental reste la dernière colonie d’Afrique, occupée en violation du droit international. A ce titre, le représentant du peuple sahraoui a appelé les maires français, présents dans la salle, et les défenseurs des droits humains à multiplier « les jumelages solidaires, les campagnes d’information, le plaidoyer politique, l’appui humanitaire et la mobilisation des collectivités locales ». « Chaque geste de solidarité est un fil de ce grand tissu qu’est la paix. Le peuple sahraoui n’a pas besoin de compassion, il a besoin de justice. Il n’a pas besoin de pitié, il a besoin de solidarité active et il n’a jamais cessé de croire en l’avenir », a-t-il insisté. Cette conférence consacrée à la réflexion collective sur la construction d’un avenir de paix, de justice et de solidarité entre les peuples, s’est tenue les 11 et 12 octobre, en présence de nombreux experts internationaux, élus et organisations non gouvernementales.

 
			 
			 
		 
		 
		