Neuf ans après la signature de l’accord de paix avec les Farc, la Colombie fait actuellement face à une « dynamique très grave d’expansion des groupes » armés, alerte lundi la Défenseure du peuple, Iris Marin, citée par des médias.
Représentants de la société civile assassinés, enfants recrutés, populations forcées de se déplacer… La présence accrue des groupes armés dans de nombreuses régions du pays se traduit par une nette « dégradation de la situation humanitaire », a affirmé la médiatrice chargée de défendre les droits de l’homme depuis son bureau à Bogota.
« Cette année 2025, la situation s’est aggravée », assure-t-elle, et « il ne fait aucun doute que la population civile souffre beaucoup ».
Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), autrefois la guérilla la plus puissante d’Amérique du Sud, ont accepté de déposer les armes en 2016, mais certains guérilléros ont rejeté l’accord pour constituer actuellement quatre dissidences des Farc, en conflit entre elles.
S’y ajoutent les guérilléros de l’ELN, également divisés, le Clan del Golfo, plus grand cartel de drogue du pays, et des dizaines de groupes criminels se menant une lutte féroce pour le contrôle de territoires dans ce pays sud-américain.
La flambée de violence en Colombie s’explique par le « fractionnement des groupes armés » désormais moins axés sur une idéologie et par l' »essor du crime organisé », pointe Iris Marin.

 
			 
			 
		 
		 
		