C’est dans une atmosphère festive et inspirante que s’est achevée, dimanche dernier à Alger, la 17ᵉ édition du Festival international de la bande dessinée d’Alger (FIBDA).
Durant cinq jours, du 1er au 5 octobre, la capitale s’est transformée en véritable carrefour du 9ᵉ art, réunissant créateurs, passionnés et professionnels venus des quatre coins du monde.
La cérémonie de clôture, organisée sur l’esplanade du Palais de la culture Moufdi Zakaria, a été marquée par la remise des prix aux lauréats des différents concours.
Les distinctions ont salué aussi bien les jeunes talents algériens que les étudiants de l’École supérieure des beaux-arts d’Alger (ESBA), ainsi que les participants des ateliers de création numérique et design 3D.
Le commissaire du festival, Salim Brahimi, s’est félicité d’une édition « riche en échanges et en émotions », marquée par la participation de 16 pays et une forte affluence du public, particulièrement durant le week-end.
Il a rappelé que le FIBDA 2025 a consacré un espace inédit aux bédéistes palestiniens, auteurs d’œuvres bouleversantes retraçant « la mémoire des Gazaouis » et leur lutte face au déplacement forcé et au génocide.
L’invitée d’honneur de cette édition, la délégation égyptienne, a été mise à l’honneur pour son engagement dans la diffusion du 9ᵉ art dans le monde arabe.
Parmi les distinctions les plus remarquées figure le concours spécial du manga, organisé en collaboration avec l’ambassade du Japon.
L’ambassadeur Suzuki Kotaro a remis les prix aux quatre gagnants : Adadahin Asma, Salimi Zoheir, Ziad Adlane Abderrahim et Manal Bakhtaoui.
La mangaka et universitaire japonaise Aoyagi Etsuko, membre du jury, a salué le niveau exceptionnel des œuvres présentées : « Les participants ont su exprimer leur créativité avec audace, donnant vie à des univers originaux et à des personnages d’une grande profondeur.
» Le concours de cosplay, moment phare du festival, a quant à lui captivé le public.
Les performances, hautes en couleur, ont couronné Hamza Mokdad (meilleure performance individuelle), Zaatri Farah (meilleur costume), et le duo Lamamra Rachid – Ghenai Meriem (meilleur duo).
Le grand prix du cosplay est revenu à Maroua Idiri, saluée pour une prestation alliant rigueur, émotion et créativité.
Au-delà des concours, le FIBDA 2025 a proposé un programme culturel dense : conférences, rencontres-débats, projections et expositions, animées par des artistes venus d’Égypte, de Syrie, du Mexique, d’Espagne, des États-Unis et de Tunisie.
Cette diversité a fait du festival une plateforme internationale d’expression artistique et d’échange culturel.
Organisé depuis 2008 sous l’égide du ministère de la Culture et des Arts, le FIBDA est devenu au fil des années un tremplin pour les talents algériens, un espace d’inspiration et un lieu de dialogue entre les cultures.
L’édition 2025, marquée par la créativité, la jeunesse et la solidarité artistique, confirme qu’Alger demeure une capitale culturelle majeure, où la bande dessinée n’est pas seulement un art, mais un langage universel de liberté et de mémoire.
