Le ministre de la Communication, M. Zouhir Bouamama, a présidé lundi une réunion de haute importance avec les principaux responsables du secteur de l’impression et de la presse. Étaient présents le Directeur général de la Société d’impression d’Alger (SIA), celui de l’Algérienne du papier (ALPAP) ainsi que le liquidateur de la Société de gestion des participations de l’État dans la presse et la communication. Cette rencontre s’inscrit dans une série de réunions stratégiques visant à diagnostiquer les difficultés du secteur et à tracer des solutions innovantes pour son redressement et sa modernisation. Les discussions ont mis en lumière plusieurs défis majeurs : la rareté du papier journal, les difficultés financières persistantes des imprimeries et la nécessité urgente de finaliser les projets de restructuration, à l’instar de la Société nationale d’impression (SNI). Face à ces préoccupations, M. Bouamama a affiché une attitude résolument constructive : « Nous devons transformer les contraintes en opportunités, en réfléchissant ensemble à des solutions pratiques, réalistes et surtout innovantes. »
La restructuration du secteur : une priorité nationale
Le ministre a rappelé que la question de la disponibilité du papier n’est pas un simple problème logistique mais touche directement à la continuité de l’information et à la vitalité démocratique du pays. En ce sens, il a souligné la nécessité d’accélérer la finalisation des projets de restructuration des imprimeries afin d’assurer une gestion plus rationnelle, moderne et durable. L’objectif affiché est clair : passer d’une gestion de crise récurrente à une stratégie de développement solide, capable de garantir l’autonomie et la pérennité des établissements publics. Pour M. Bouamama, la modernisation du secteur de la communication ne peut se limiter à des mesures ponctuelles. Elle doit s’accompagner d’une vision globale intégrant les nouvelles technologies, l’optimisation des ressources et la diversification des sources de financement. Il a ainsi invité les responsables présents à proposer des mécanismes novateurs, qu’il s’agisse de partenariats public-privé, d’investissements dans le numérique ou encore de valorisation des sous-produits liés à l’impression et à la fabrication du papier. L’un des points marquants de la réunion fut la méthode participative adoptée par le ministre. Plutôt que d’imposer des solutions toutes faites, M. Bouamama a privilégié l’écoute et l’échange, affirmant sa « disponibilité totale à examiner toutes les préoccupations soulevées » et son souhait de travailler « dans une logique de partenariat et de coresponsabilité ». Cette approche vise à impliquer pleinement les acteurs de terrain dans la mise en œuvre des réformes, condition indispensable à leur réussite.
Des perspectives encourageantes
Si les difficultés sont réelles, la volonté politique exprimée par le ministre laisse entrevoir des perspectives optimistes. La restructuration de la SNI, la recherche de nouvelles sources d’approvisionnement en papier et l’adaptation aux mutations technologiques mondiales devraient, à terme, repositionner le secteur algérien de la communication sur des bases solides et compétitives. En mettant en avant l’innovation, la concertation et la rapidité d’exécution, M. Bouamama envoie un signal fort : celui d’un engagement sans faille à moderniser un secteur vital pour la démocratie et l’opinion publique. Au-delà de la conjoncture actuelle, cette réunion illustre une démarche plus large : faire de la communication et de l’information en Algérie un secteur performant, résilient et capable de relever les défis de la mondialisation. En conjuguant restructuration institutionnelle, gestion efficace des ressources et ouverture vers l’innovation, le ministère entend inscrire durablement le secteur dans une dynamique de progrès et de professionnalisation.
ABED MEGHIT
