L’athlétisme paralympique algérien continue de confirmer sa place de choix sur l’échiquier sportif international. La 12ᵉ édition des Championnats du Monde de para-athlétisme, qui se déroule depuis samedi au mythique stade Jawaharlal Nehru de New Delhi (Inde), a offert aux supporters algériens un nouveau motif de fierté : la médaille de bronze décrochée par la championne Lynda Hamri dans le concours de saut en longueur. Cette performance s’ajoute à une série de résultats très encourageants pour l’ensemble de la délégation nationale, qui place déjà l’Algérie parmi les pays phares de la compétition.
Un podium qui confirme l’excellence de Lynda Hamri
Au cours de la 3ᵉ journée de ces Mondiaux, l’Algérienne Lynda Hamri s’est illustrée avec brio. Elle a décroché la troisième place de la finale du saut en longueur grâce à une performance de 5,16 mètres, réussie dès son premier essai. Ce saut, le meilleur de sa saison, lui permet de gravir une nouvelle fois les marches d’un podium mondial, confirmant ainsi son statut d’athlète de référence dans sa discipline. La médaille de bronze obtenue à New Delhi vient enrichir un palmarès déjà impressionnant. Lynda Hamri compte désormais cinq médailles mondiales, auxquelles s’ajoutent quatre médailles paralympiques, dont le bronze remporté aux Jeux de Paris en 2024. Véritable modèle de persévérance et d’excellence, l’athlète démontre encore une fois qu’elle demeure une valeur sûre du para-athlétisme algérien. Le podium de cette finale a été complété par l’Ouzbèke Yokutkhon Kholbekova, sacrée championne du monde avec un saut de 5,54 mètres, et la Finlandaise Lida Lounela, médaillée d’argent grâce à une performance de 5,28 mètres. Sept athlètes ont pris part à cette épreuve, marquée par l’absence notable de l’Ukrainienne Zubkowska, recordwoman du monde et championne paralympique en titre, dont le record (6,60 m) reste imbattable depuis les Jeux de Londres en 2012.
Une délégation algérienne ambitieuse et déterminée
Au-delà de l’exploit individuel de Hamri, cette troisième journée a également été marquée par plusieurs qualifications et performances prometteuses pour l’Algérie. Le demi-fondiste Abdelhadi Boudraa a validé son ticket pour la finale du 1500 mètres (catégorie T12/13). Avec un chrono de 4:18.93, il a terminé quatrième de sa série, un classement suffisant pour accéder à l’épreuve décisive prévue ce mardi. Dans le concours du lancer du club (catégorie F32), la spécialiste algérienne Mounia Gasmi a, elle aussi, décroché sa qualification pour la finale. Grâce à un jet mesuré à 22,34 mètres, elle s’est classée deuxième de sa série, derrière l’Ouzbèke Makhliyo Akramova (23,77 m, record personnel) et devant l’Émiratie Noura Alktebi (21,10 m). La finale promet une belle bataille, où Gasmi aura toutes ses chances pour viser une place sur le podium. Chez les hommes, le lanceur de poids Hamza Kais (classe F53) a terminé à la sixième place de sa finale. Avec un jet de 6,79 mètres, il n’a pas pu rivaliser avec le Polonais Bartosz Gorczak, champion du monde incontesté. Cependant, sa participation reste une expérience précieuse dans une compétition d’un tel niveau. De son côté, le sprinteur Fakheddine Thélaidjia a créé la surprise lors de la finale du 400 mètres (catégorie T36). Il s’est classé quatrième, avec un chrono de 53,75 secondes, mais a surtout établi un nouveau record africain, effaçant son propre précédent record datant des Jeux paralympiques de 2024. La course, d’un niveau exceptionnel, a été remportée par le Britannique James Turner, recordman du monde et grand favori, en 52,18 secondes. Le podium a été complété par l’athlète neutre Kirill Glazyrin (52,25 s) et le Néo-Zélandais William Stedman (53,05 s).
Des espoirs encore en lice
Cette journée ne marquait pas la fin des ambitions algériennes. L’après-midi était attendu avec impatience puisque Asmahane Boudjadar devait entrer en lice pour la finale du concours du javelot (F33/34). Elle s’était brillamment qualifiée la veille avec un jet à 14,21 mètres, réussi lors de son troisième et dernier essai. Connu pour son mental de compétitrice, Boudjadar espérait décrocher une place sur le podium et enrichir encore davantage le palmarès de la délégation algérienne.
Un classement qui reflète la force collective de l’Algérie
Grâce à ces résultats, l’Algérie occupe une brillante 4ᵉ place provisoire au tableau des médailles sur un total de 37 pays engagés. Cette performance d’ensemble s’explique par la diversité et la qualité des résultats déjà obtenus. Parmi les temps forts, il faut rappeler la médaille d’or remportée par Nassima Saifi au lancer du disque (F57), avec un jet de 34,54 mètres, ainsi que celle de Walid Ferhah au lancer du club (F32), où il s’est imposé avec une performance de 39,56 mètres. À ces deux sacres viennent s’ajouter l’argent décroché par Ahmed Mehideb dans la même épreuve (35,77 m), ainsi que le bronze de Lynda Hamri. Ces succès confirment l’importance du travail accompli par les athlètes, leurs entraîneurs et l’ensemble des encadrants techniques, qui ne ménagent aucun effort pour porter haut les couleurs de l’Algérie sur la scène sportive mondiale.
Une fierté nationale et un exemple pour la jeunesse
Chaque médaille remportée par les athlètes paralympiques algériens est bien plus qu’un simple résultat sportif. Elle symbolise le courage, la persévérance et la détermination d’hommes et de femmes qui défient les limites du corps pour atteindre l’excellence. Les parcours de champions comme Hamri, Saifi ou Ferhah inspirent non seulement la jeunesse sportive algérienne, mais aussi l’ensemble de la société. Au-delà des podiums, leurs exploits sont porteurs d’un message universel : celui de la résilience, de l’égalité et de l’inclusion. Ils prouvent que le sport est une véritable école de vie, où la passion et le travail acharné permettent de surmonter les obstacles et d’ouvrir les portes de la réussite.
L’Algérie, un acteur majeur du para-athlétisme mondial
Avec ses résultats impressionnants, l’Algérie confirme qu’elle figure parmi les nations les plus performantes du para-athlétisme mondial. Sa régularité dans les grandes compétitions et la diversité de ses disciplines dominées sont le fruit d’un investissement continu dans la formation et l’accompagnement des athlètes. Les championnats du monde de New Delhi ne font que renforcer cette image d’une Algérie sportive ambitieuse, qui ne se contente pas de participer mais qui vise systématiquement les sommets.
ABED MEGHIT

 
			 
			 
		 
		 
		