Un indice des prix à la production surprend mercredi aux Etats-Unis en s’affichant en léger recul, après une forte augmentation un mois plus tôt, un résultat qui n’avait pas été anticipé par les analystes.
Sur un mois, l’indice des prix à la production (PPI) a reculé de 0,1% après avoir progressé de 0,7% en juillet, selon les données publiées par le ministère du Travail.
Les marchés anticipaient un ralentissement de l’indice, mais pas un recul.
Les banquiers centraux américains se réunissent la semaine prochaine. Cette fois, une baisse des taux – la première depuis décembre – est largement anticipée par les marchés.
Non pas parce que l’inflation semble en passe d’être maîtrisée mais parce que le marché du travail paraît fragile, un point d’attention qui fait aussi partie du mandat de la Réserve fédérale (Fed), .
Les banques centrales abaissent leurs taux d’intérêt – qui guident les coûts d’emprunt – pour donner un coup de fouet à l’économie. Et les relèvent à l’inverse pour freiner un emballement inflationniste.
L’indice PPI, qui n’avait pas été négatif depuis le mois d’avril, est tiré vers le bas par le secteur des services (-0,2%), où les marges des grossistes et détaillants se sont contractées, selon le rapport.
A l’inverse, l’indice des prix est en légère hausse du côté de la production de biens (+0,1%).
En rythme annuel, l’indice a ralenti en août à +2,6%. En revanche, hors prix volatils de l’alimentation et de l’énergie, il a accéléré à +2,8%.
La publication de l’indice des prix à la consommation est attendue jeudi.
Etats-Unis : hausse inattendue des stocks de pétrole
Les stocks commerciaux de pétrole aux Etats-Unis ont enregistré une hausse inattendue la semaine dernière, selon des informations publiées mercredi par l’Agence américaine sur l’énergie (EIA), en raison d’un recul des exportations.
Durant la semaine achevée le 5 septembre, ces réserves ont augmenté de 3,9 millions de barils, alors que les analystes s’attendaient à une diminution d’environ 1,4 million de barils, d’après la médiane d’un consensus établi par l’agence Bloomberg.
Au total et hors réserve stratégique, les stocks se sont établis à 424,6 millions de barils. La réserve stratégique a continué sa progression à 405,2 millions de barils, au plus haut depuis octobre 2022.
Cette augmentation des stocks est due en grande partie à une chute des exportations par rapport à la période précédente (-29,3%). Les importations ont légèrement diminué (-6,9%).
En revanche, les raffineries américaines ont utilisé leurs capacités de façon un peu plus marquée que lors de la semaine passée, à 94,9% (contre 94,3%).
En théorie, une activité plus élevée est de nature à faire diminuer les stocks de brut car ceux-ci sont plus raffinés.
La production américaine de brut a légèrement augmenté, à 13,49 millions de barils quotidiens contre 13,42 millions lors de la période précédente.
La période estivale – durant laquelle la demande est traditionnellement élevée – touchant à sa fin, la quantité de produits livrés au marché américain, indicateur implicite de la demande, a diminué (-4,2%).
La demande en essence – catégorie très suivie par les opérateurs – est quant à elle passée sous de la barre symbolique des 9 millions de barils par jour (-6,7%).

 
			 
			 
		 
		 
		