Armée sahraouie : Nouvelles attaques contre les forces d’occupation marocaine dans le secteur d’Amgala

dknews
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Les unités de l’Armée sahraouie continuent de cibler les retranchements des forces d’occupation marocaines dans le secteur d’Amgala, a indiqué, mardi, un communiqué militaire du Commissariat politique de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS). « Les unités avancées de l’Armée sahraouie ont ciblé, lundi matin, par d’intenses bombardements, les retranchements des forces d’occupation marocaines dans la région de Fedret Lefras, dans le secteur d’Amgala », a précisé le communiqué rapporté par l’Agence de presse sahraouie (SPS).


« L’Armée sahraouie a ciblé, mardi matin, par d’intenses bombardements, les bases de l’occupation marocaine dans la région d’Amegli Dechera dans le même secteur, leur infligeant de lourdes pertes et créant une situation de panique dans les rangs des soldats de l’ennemi », a ajouté la même source. L’APLS poursuit ses opérations militaires face à l’incapacité des forces d’occupation marocaines de repousser ses attaques », a conclu le communiqué.

Une ONG dénonce l’intensification de la politique répressive systématique menée par l’occupant marocain à l’encontre des activistes sahraouis

Le Collectif des défenseurs sahraouis des droits humains au Sahara occidental (CODESA) a dénoncé « l’intensification » de « la politique répressive systématique » menée par la puissance occupante marocaine à l’encontre des activistes sahraouis, alertant sur la gravité de l’agression dont a été victime le journaliste Mohamed Mayara, il y a quelques jours.
« Dans le cadre de la politique répressive systématique menée par la puissance occupante marocaine, reposant sur l’incitation à la haine et à la violence à l’encontre des activistes sahraouis – qu’ils soient politiques, juridiques, médiatiques ou blogueurs -, les attaques contre les défenseurs des droits du peuple sahraoui à l’autodétermination s’intensifient dans la partie occupée du Sahara occidental », a-t-il déploré dans un communiqué.


Le collectif affirme, à ce titre, que l’agression dont a été victime le journaliste et défenseur sahraoui des droits humains, Mohamed Mayara, le 19 novembre, est « directement liée à son activité journalistique et militante ». Ce dernier, dans le cadre de son travail avec l’agence sahraouie d’information, Equipe Media, documente et dénonce les crimes contre l’humanité commis par la puissance occupante marocaine à l’encontre des civils sahraouis dans la partie occupée du Sahara occidental. Le CODESA rappelle, à ce titre, que son père, El Haiba Mayara, avait été enlevé en 1975 avec trois de ses frères par les forces d’occupation marocaines, puis conduit, avec des centaines d’autres civils sahraouis, dans des centres de détention secrets au Maroc.


« Bien qu’une partie des disparus ait été libérée en 1991, son père a péri durant sa détention forcée », a-t-il regretté. Selon ce collectif, Mohamed Mayara a également subi des représailles multiples, notamment la perte de son emploi, des violences physiques, des campagnes de diffamation, ainsi que la suspension arbitraire du salaire de son épouse.
Citant des témoignages concordants, le collectif affirme que Mohamed Mayara, coordinateur de l’équipe médiatique sahraouie Equipe Media, était « surveillé et poursuivi par deux colons marocains circulant à moto, qui l’ont ensuite violemment battu en pleine rue », soulignant que « cette agression a causé des blessures et des contusions multiples nécessitant son transfert à l’hôpital de Laâyoune occupée ».


« Ces actions s’inscrivent dans une politique de répression collective visant à imposer la loyauté envers l’occupation marocaine aux civils sahraouis dans la région occupée », a-t-il ajouté. Le Collectif des défenseurs sahraouis des droits humains au Sahara occidental dénonce également la « violation flagrante » du droit fondamental à la liberté de circulation du journaliste et ancien prisonnier politique sahraoui, directeur du réseau médiatique Guargarat, Yahdih Essabi.


Ce dernier a été victime de restrictions administratives le 20 novembre à Laâyoune occupée, où il s’est vu refuser le renouvellement de son passeport. Exprimant, dans ce contexte, sa « solidarité inébranlable » avec les journalistes sahraouis Mohamed Mayara et Yahdih Essabi, ainsi qu’avec toutes les victimes de la répression de l’occupation marocaine, le collectif « alerte sur la gravité de l’agression dont a été victime Mohamed Mayara, qu’il considère comme un maillon d’une politique générale d’intimidation, de pression et de représailles visant les défenseurs des droits humains, les activistes politiques et les journalistes sahraouis pour leur engagement pacifique en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».


Il appelle, à ce titre, la communauté internationale et les organisations internationales de défense des droits humains et de la liberté de la presse à condamner ces violations systématiques perpétrées par la puissance occupante marocaine. Le CODESA appelle également à « œuvrer pour la mise en place d’un mécanisme international de protection des civils et défenseurs sahraouis des droits humains dans la partie occupée du Sahara occidental », et à « garantir le respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à la souveraineté sur ses ressources naturelles ».

Les militants suédois solidaires de la cause sahraouie arrivent à Oran

Les militants suédois Benjamin Ladraa et Sanae Kotbi, solidaires avec la cause sahraouie ont fait escale à Oran, mardi dans le cadre d’un voyage en vélo en soutien au peuple sahraoui. Accompagnés de leur photographe Leif Ericsson, ils ont été accueillis, sur la place publique de la commune de Gdyel, par les autorités locales, des associations de la société civile, des citoyens et une délégation d’étudiants de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) poursuivant leurs études en Algérie.


A cette occasion, Benjamin Ladraa a exprimé sa joie de se retrouver en Algérie, 26? pays visité dans le cadre de leur initiative visant à sensibiliser sur la cause sahraouie, se déclarant honoré de participer à une telle action solidaire envers « la dernière colonie en Afrique ». En outre, il a souligné que l’accueil chaleureux qui leur a été accordé reflète « l’ampleur de la solidarité populaire algérienne avec la juste cause sahraouie et toutes les formes de soutien international à ce peuple en lutte contre l’occupant marocain ».


Pour sa part, Sanae Kotbi a déclaré: « les activités menées et les rencontres organisées dans plusieurs pays au cours de ce voyage à vélo ont permis de mettre la lumière sur les souffrances du peuple sahraoui dans les territoires occupés », tout en dénonçant « l’occultation médiatique de cette question ». Le photographe Leif Ericsson, qui accompagne les militants dans ce long voyage de plus de 32 000 kilomètres, qui s’achèvera dans les camps de réfugiés sahraouis, a exprimé sa gratitude envers l’Algérie, qu’il considère comme le pays qui croit le plus à la juste cause sahraouie et soutient son indépendance et à sa liberté.


Mohamed Mouloud Marzouk, étudiant sahraoui à l’université de M’Sila venu accueillir les militants suédois en compagnie d’une délégation estudiantine sahraouie, a souligné que le groupe suédois exprime une solidarité politique à travers le sport, une méthode ayant prouvé son efficacité ces dernières années, affirmant que « cette solidarité internationale croissante avec la juste cause sahraouie portera ses fruits un jour où le drapeau de la République arabe sahraouie démocratique flottera dans sa capitale, Layoune ».

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