La République démocratique du Congo et le Rwanda qui ont signé un fragile cessez-le-feu début août, ont approuvé un document « clé » pour la poursuite du processus de paix dans l’est de la RDC, a affirmé lundi la diplomatie angolaise, pays médiateur dans ce conflit. Cette région est en proie depuis fin 2021 à la résurgence du M23 (« Mouvement du 23 mars »), une rébellion qui s’est emparée de vastes pans de territoires aux dépends des Forces armées congolaises (FARDC).
Début août, l’Angola, médiateur désigné par l’Union africaine, a obtenu la signature d’un cessez-le-feu qui a stabilisé la ligne de front, mais le M23 continue de mener des offensives localisées. Lundi, les ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda ont « examiné et approuvé le Concept d’opérations (CONOPs), un instrument clé », censé fixer les modalités d’un éventuel désengagement des troupes rwandaises présentes sur le territoire congolais, a déclaré le ministère des Affaires étrangères angolais.
Ce CONOPS, document utilisé dans le domaine militaire pour fixer le calendrier d’une opération et l’organisation de ses moyens, « guidera la mise en oeuvre du plan harmonisé » censé ramener la paix entre les deux pays voisins, selon le communiqué qui ne donne aucun détail sur les modalités retenues. Malgré les violations du cessez-le-feu, la RDC et le Rwanda maintiennent le dialogue via l’Angola. Les deux voisins ont acté début novembre la désignation d’un comité de suivi des violations du cessez-le-feu, dirigé par l’Angola, et intégrant des représentants de la RDC et du Rwanda.