L’explosion d’un camion piégé jeudi à Cali, troisième ville de Colombie, près d’une base aérienne, a fait au moins cinq morts et 36 blessés, a indiqué le maire attribuant l’attaque au « narcoterrorisme ».
En juin, une série d’attaques armées et de véhicules piégés près de postes de police avait tué sept personnes, cinq civils et deux policiers. « Une bombe a été activée » près de l’école militaire d’aviation Marco Fidel Suarez, sur une artère du nord de la ville de 2,2 millions d’habitants, a d’abord indiqué la police.
Annonçant le bilan de l’attaque à la presse, le maire de Cali, Alejandro Eder, a regretté que « Cali soit à nouveau victime d’une attaque narcoterroriste ». M. Eder a annoncé l’interdiction immédiate de circulation des camions dans sa ville, craignant d’autres attentats, et offert 10.000 dollars de récompense pour toute information auprès de la police.
Des images circulant sur les réseaux sociaux montrent plusieurs personnes allongées au sol et prises en charge par les secours, un camion en flammes, plusieurs véhicules endommagés et de nombreuses vitres soufflées. Plusieurs bâtiments et une école à proximité ont été évacués. La gouverneure régionale, Dilian Francisca Toro, a déclaré qu’il s’agissait d’une « attaque terroriste ».
« Le terrorisme ne nous vaincra pas », a-t-elle dit. Les autorités n’ont pas précisé lequel des groupes armés implanté en Colombie est à l’origine de cet attentat à la bombe. Une dissidence de l’ex-guérilla des FARC, l’Etat-Major Central (EMC), avait revendiqué la série d’attaques de juin.
