Une nouvelle étude publiée par la revue scientifique « The Lancet » révèle que Ghaza est confrontée à une menace croissante liée à la propagation d’infections résistantes aux antibiotiques sur tout le territoire, en proie à une situation humanitaire catastrophique en raison du blocus et de l’agression sioniste.
Cette évolution alarmante signale un risque de maladies plus graves et une transmission plus rapide des maladies infectieuses au sein de la population ghazaouie.
L’étude a analysé plus de 1300 échantillons prélevés à l’hôpital Al-Ahli de Ghaza, soulignant les défis sanitaires majeurs liés à l’agression sioniste en cours.
La crise est aggravée par le manque de fournitures médicales à Ghaza, tandis que des dizaines de milliers de personnes ont été blessées depuis le début de l’agression sioniste génocidaire contre l’enclave palestinienne.
Les fournitures médicales sont extrêmement rares à Ghaza et des dizaines de milliers de personnes ont été blessées au cours des 22 mois d’agression, tandis que de nombreuses autres sont affaiblies par la malnutrition.
Par conséquent, « les niveaux élevés de bactéries résistantes aux antibiotiques entraîneront des maladies plus longues et plus graves, une transmission plus rapide des maladies infectieuses et davantage de décès », ont averti des experts cités par le quotidien britannique « The Guardian ».
Les auteurs de l’étude ont affirmé que la menace posée par les bactéries résistantes aux médicaments s’intensifierait si l’agression sioniste et le ciblage délibéré des hôpitaux, des laboratoires et des usines de dessalement de l’eau ne cessaient pas.
Selon ces auteurs, le problème est « aggravé par la contamination massive des sources d’eau et l’absence de programmes de vaccination adéquats ».
« Nous ignorons l’ampleur réelle de la situation, compte tenu de la destruction de la quasi-totalité des laboratoires et du nombre important de morts parmi le personnel médical.
Il est donc crucial d’avoir un aperçu, même minime, de ce qui se passe à Ghaza », a déclaré Irfan, chercheur à l’hôpital « Brigham and Women’s » de Harvard et à l’Université du Michigan, cité par le quotidien britannique.
Mais le contexte actuel est sans précédent, ont estimé les experts.
Non seulement le système de santé de Ghaza a été décimé, mais les systèmes d’assainissement ont été détruits, l’élimination des ordures ménagères et des déchets solides a quasiment cessé et la faim est généralisée parmi les 2,3 millions d’habitants, ce qui rend la population beaucoup plus vulnérable aux infections.
Mardi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a souligné la nécessité d’avoir accès à l’enclave palestinienne et de stocker des fournitures médicales pour faire face à une situation sanitaire « catastrophique » à Ghaza.
