Le parlement du Sri Lanka a approuvé mardi le limogeage du chef de la police du Sri Lanka, reconnu coupable de faute professionnelle pour avoir dirigé un « réseau criminel », une première dans l’histoire de l’île.
Deshabandu Tennakoon, 54 ans, a été démis de ses fonctions après qu’une audience disciplinaire l’a jugé inapte à diriger la police sri lankaise qui compte 85.000 membres.
« Je suis ravi de vous informer que la résolution visant à destituer Deshabandu Tennakoon a été approuvée avec 177 voix pour, et aucune contre » a déclaré le président du Parlement, Jagath Wickramaratne.
« Il est le chef de police le plus discrédité de l’histoire de notre pays », a estimé devant le parlement, Ananda Wijepala, le ministre de la sécurité publique.
En juillet, une commission d’enquête composée de trois membres désignés par le Parlement a unanimement déclaré M. Tennakoon coupable des faits qui lui sont reprochés.
Sa nomination à la tête de la police en novembre 2023 avait fait l’objet d’une vive controverse, alors qu’il avait été condamné à verser un demi-million de roupies sri lankaises (1.600 euros) à un suspect.
Il est aussi accusé d’avoir ordonné un raid en 2023 par une unité antidrogue contre un hôtel de la station balnéaire de Weligama, au sud de la capitale de l’île.
Non informée de cette opération tenue secrète, la police locale était intervenue et avait déclenché une fusillade au cours de laquelle un policier avait été tué et un autre grièvement blessé.
Aucune drogue n’avait été trouvée.
