Miroslav Jenca, secrétaire général adjoint des Nations Unies pour l’Europe, l’Asie centrale et les Amériques, a mis en garde mardi contre une éventuelle extension des opérations militaires sionistes dans la bande de Ghaza.
Les dernières informations concernant la décision éventuelle de (l’entité sioniste) d’étendre les opérations militaires sionistes à l’ensemble de la bande de Ghaza, si elles sont avérées, sont profondément alarmantes, a-t-il déclaré. « Cela risquerait d’avoir des conséquences catastrophiques pour des millions de Palestiniens et pourrait mettre davantage en danger la vie des otages restants à Ghaza », a averti M. Jenca lors d’une réunion d’information du Conseil de sécurité. « Le droit international est clair à cet égard. Ghaza est et doit rester une partie intégrante du futur Etat palestinien », a-t-il souligné.
Comme l’a déclaré la Cour internationale de justice dans son avis consultatif de juillet 2024, l’entité sioniste a l’obligation de cesser immédiatement toute nouvelle activité de colonisation, d’évacuer tous les colons des territoires palestiniens occupés et de mettre fin à sa présence illégale dans ces territoires aussi rapidement que possible, a-t-il poursuivi. « La situation à Ghaza est horrible. Elle est insupportable », a déploré M. Jenca, soulignant que les Palestiniens sont soumis quotidiennement à des conditions sordides et inhumaines. Depuis le début de l’agression sioniste en octobre 2023, plus de 60.000 Palestiniens ont été tués, selon les autorités sanitaires basées à Ghaza.
Plus de 1.200 Palestiniens ont été tués et plus de 8.100 blessés alors qu’ils tentaient d’accéder à des vivres depuis la fin du mois de mai de cette année, notamment à proximité des sites militarisés de distribution d’aide gérés par les Etats-Unis à Ghaza, a-t-il ajouté. « Le nombre de morts et de blessés continue d’augmenter de jour en jour, sans qu’une fin à ces souffrances ne soit en vue », a-t-il observé. L’entité sioniste continue de restreindre sévèrement l’aide humanitaire entrant à Ghaza, et l’aide autorisée à entrer est largement insuffisante.
La faim y est omniprésente, a relaté M. Jenca au conseil. « Je voudrais me faire l’écho de la condamnation par le secrétaire général (de l’ONU) des violences qui se poursuivent à Ghaza, particulièrement de tuer, de blesser, et de tirer sur des personnes qui tentent de se procurer de la nourriture pour leur famille », a plaidé M. Jenca. « Les civils doivent être respectés, protégés et ne jamais être pris pour cible ou délibérément privés de nourriture ou d’accès à d’autres aides vitales. Agir ainsi constitue un crime de guerre ».
Le responsable de l’ONU a appelé l’entité sioniste à autoriser et à faciliter immédiatement le passage rapide et sans entrave d’une aide humanitaire suffisante pour les civils dans le besoin afin d’éviter de nouvelles souffrances et pertes de vies humaines.
Il n’y a pas de solution militaire au conflit à Ghaza ni au conflit … dans son ensemble, a estimé M. Jenca. « Nous devons mettre en place des cadres politiques et sécuritaires capables d’atténuer la catastrophe humanitaire à Ghaza, d’amorcer un processus de relèvement et de reconstruction rapide, de répondre aux préoccupations légitimes des deux parties en matière de sécurité, de mettre fin à l’occupation illégale par l’entité sioniste et de parvenir à une solution durable à deux Etats », a-t-il recommandé