Soudan: les humanitaires de l’ONU s’alarment de l’intensification du conflit et du nombre croissant de victimes civiles

dknews
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Les responsables humanitaires de l’ONU ont déclaré lundi être alarmés par l’intensification du conflit, l’augmentation du nombre de victimes civiles et la détérioration des conditions humanitaires au Soudan.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a fait le point sur la tragédie humanitaire qui se déroule dans tout le pays.

« Nos collègues humanitaires signalent que les combats font rage dans l’Etat du Darfour-Nord, avec de multiples rapports faisant état de victimes civiles ces derniers jours », a alerté l’OCHA, ajoutant qu’à El Fasher, la capitale de l’Etat, des affrontements ont éclaté vendredi et samedi, à la suite de combats antérieurs entre des groupes armés, notamment autour du camp de déplacés d’Abou Shouk.

Le camp accueille actuellement 25.000 personnes.

Le bureau a indiqué qu’un an après la confirmation de la famine à Zamzam, un autre camp de déplacés situé à la périphérie d’El Fasher, la ville reste assiégée et ses habitants sont confrontés à la famine.

Aucune livraison de nourriture par la route n’a eu lieu depuis plus d’un an.

Selon lui, dans l’Etat du Kordofan du Nord, la ville d’Oumm Soumeima aurait changé de mains à plusieurs reprises ces dernières semaines, soulignant l’instabilité des lignes de front.

Les civils restent pris au piège et leur accès à l’aide humanitaire reste fortement limité.

L’OCHA a déclaré que le choléra continuait de se propager rapidement à travers le Darfour.

Dans le nord du Darfour, dans la localité de Tawila, près de 1.200 cas ont été signalés depuis fin juin, dont environ 300 chez des enfants et au moins 20 décès.

Dans le sud du Darfour, les autorités sanitaires ont signalé plus de 1.100 cas suspects de choléra et 64 décès depuis fin mai, les derniers rapports indiquant un taux de mortalité supérieur à 6%.

La pénurie de fournitures médicales, d’eau potable et de services d’assainissement entrave considérablement l’action humanitaire, selon l’OCHA.

Dans l’Etat de Khartoum, l’OCHA a signalé la confirmation de la présence de mines terrestres à plusieurs endroits.

Des mines antipersonnel et antivéhicules ont été détectées à Mogran, Omdourman et Bahri.

« Face à ces crises qui se superposent, l’OCHA appelle une fois de plus à un accès humanitaire soutenu à travers le Soudan et à un soutien international accru pour les personnes vulnérables dans le pays », a déclaré le bureau humanitaire.

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