La 19e édition de la Fête du bijou d’Ath Yenni a été lancée jeudi, dans la commune d’Ath Yenni au sud Est de Tizi-Ouzou, avec la participation de 160 artisans représentant 13 wilayas ainsi que la wilaya hôte, transformant la localité en un véritable carrefour national de l’artisanat traditionnel.
La présence de plus de 160 artisans de différents métiers, principalement le bijou, dont 110 bijoutiers d’Ath Yenni, à cette fête qui se poursuivra jusqu’au 9 août, témoigne de l’engouement croissant et de l’importance nationale de ce rendez-vous culturel.
La région qui accueille l’évènement a connu, au premier jour, une affluence importante de visiteurs venus apprécier les chefs d’œuvres créés par les artisans bijoutiers, certains étant à l’affut de nouveaux modèles d’autres, par contre, préférant le bijou traditionnel, et tous n’ont eu que l’embarras du choix face à la palette haute en couleurs et en formes, qui leur a été exposée.
Le wali Aboubakr Esseddik Boucetta qui a donné le coup d’envoi de cette manifestation, n’a pas manqué de souligner l’envergure de l’événement.
Il a mis en avant, dans son allocution d’ouverture au CEM Larbi Mezani, la portée de cette manifestation.
« La Fête du bijou d’Ath Yenni représente un événement national majeur pour la valorisation de l’artisanat traditionnel et la préservation du patrimoine national », a-t-il dit.
Il a insisté sur le fait que la fête n’est pas qu’une simple exposition, mais un « espace de communication avec la mémoire collective et de renforcement du lien avec l’héritage culturel » transmis par les ancêtres.
Le wali a également mis en avant la forte participation d’artisans à cette édition, ce qui confirme que la fête a « dépassé son caractère local pour devenir une véritable tribune nationale de promotion de l’artisanat traditionnel algérien », a-t-il estimé.
Au plan économique, M. Boucetta a affirmé que cette manifestation s’inscrit dans « un contexte de développement général visant à dynamiser l’économie locale et à promouvoir les atouts touristiques et culturels de la région d’Ath Yenni ».
Par ailleurs, et afin d’aider les artisans et poursuivre les efforts de préservation et de promotion de ce métier, M. Boucetta a précisé que la Maison de l’artisanat d’Ath Yenni, fermée depuis plusieurs années et très dégradée, fera l’objet d’une réhabilitation.
La structure devrait rouvrir ses portes avant l’année prochaine, a-t-il indiqué. Cette initiative vise à offrir de nouveaux débouchés aux artisans qui, pour beaucoup, manquent de points de vente ayant des ateliers à domicile, a-t-il ajouté, insistant sur la volonté de donner un nouvel élan, à préserver et à promouvoir les métiers traditionnels.
Pour sa part, le président de l’Assemblée populaire communale d’Ath Yenni, Abdallah Djenane, a souligné que le bijou en argent serti de corail et décoré d’émaux, par sa finesse et la richesse de ses symboles, est un langage culturel et une mémoire vivante.
