Le taux de prévalence du paludisme a chuté à moins de 50% dans le district malgache d’Ikongo (sud-est), une zone classée à haute prévalence de cette maladie depuis avril dernier, a annoncé le ministère malgache de la Santé. Avant juillet, près de 85% des patients admis à l’hôpital d’Ikongo étaient atteints de paludisme, un taux désormais passé à moins de 50% dans les centres hospitaliers du district, a indiqué l’établissement hospitalier régional. Son médecin-chef, le Dr Eugène Andriamiandravola, attribue cette amélioration à la campagne gouvernementale de lutte contre le paludisme, soutenue notamment par la mise en place du Centre opérationnel de réponse d’urgence paludique d’Ikongo (CORUPI), chargé de surveiller la propagation de la maladie, ainsi que de coordonner la riposte.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a également apporté un appui d’urgence, soit plus de deux tonnes de médicaments, d’intrants médicaux et de matériels. Elle a aussi dépêché sur place des épidémiologistes et des logisticiens afin de renforcer la riposte. Motivée par la gratuité des soins, la population s’est massivement mobilisée, entraînant une augmentation significative du nombre de consultations pour des symptômes de paludisme, avec une prise en charge rapide et efficace, selon le ministère. Les interventions du CORUPI prendront fin prochainement et les autorités sanitaires locales se chargeront de la poursuite de la lutte contre le paludisme jusqu’à son éradication totale, a-t-il assuré.