La Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) a renforcé sa présence sécuritaire en Ituri après l’attaque meurtrière d’un groupe armé contre des civils dans cette province de l’est du pays, dans laquelle plus de 40 civils ont été tués.
Des patrouilles supplémentaires sont désormais déployées autour de la localité qui se trouve à environ 60 kilomètres de la capitale provinciale de l’Ituri, Bunia, « afin de protéger les civils », a indiqué la MONUSCO dans un communiqué publié depuis Kinshasa.
Selon les autorités locales, l’attaque a été menée dans la nuit de dimanche à lundi, par des éléments des Forces démocratiques alliées (ADF), faisant au moins 43 morts, dont 19 femmes, et neuf enfants.
La majorité des victimes auraient été tuées à l’arme blanche dans un lieu de culte.
Plusieurs personnes ont été enlevées et des habitations ainsi que des commerces ont été incendiés. La Mission onusienne a « fermement condamné ces actes de violence inqualifiables », qui « constituent de graves violations du droit international humanitaire et atteintes aux droits de l’Homme ».
En appui aux autorités locales, la Mission a immédiatement organisé des opérations d’urgence : prise en charge des blessés, inhumation des victimes, et augmentation des patrouilles de sécurité. Cette flambée de violence survient dans un contexte déjà marqué par une crise humanitaire aiguë en Ituri, a signalé la MONUSCO, qui exprime sa « profonde indignation ». « Ces attaques ciblées contre des civils sans défense, notamment dans des lieux de culte, sont non seulement révoltantes mais aussi contraires à toutes les normes en matière de droit de l’homme et de droit international humanitaire », a déclaré la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général de l’ONU, chargée de la Protection et des opérations, et Cheffe par intérim de la MONUSCO, Vivian van de Perre.
La Mission appelle les autorités congolaises à diligenter une enquête pour identifier les responsables de cette tuerie et les traduire en justice, affirmant son engagement à continuer de travailler « sans relâche » aux côtés des autorités congolaises et des communautés locales, « conformément à son mandat ».