In-Salah : campagne de volontariat pour le curage des foggaras encore en activité à In-Ghar

dknews
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Une campagne d’entretien et de curage des foggaras de la daïra d’In-Ghar, wilaya d’In-Salah, est menée, depuis le début du mois de juillet en cours, par de jeunes volontaires et des associations concernées par la préservation de ce patrimoine, a-t-on appris dimanche auprès de la subdivision des services agricoles de la daïra. Initiée en réponse aux doléances des propriétaires de ce legs ancestral, ayant constaté une baisse sensible du débit d’eau des foggaras, cette campagne, à laquelle se sont impliqués de nombreux bénévoles, notamment des jeunes, a donné lieu au nettoyage à ce jour de quarante (40) puits traditionnels alimentant les foggaras.

Une opération qui a permis aux foggaras de retrouver leur débit d’eau habituel, au grand bonheur de la population locale et des agriculteurs, a affirmé un membre associatif et président du groupe de jeunes bénévoles, Ahmed Aybek Agh-Sahli. Il a, néanmoins, estimé qu’en dépit de ces efforts colossaux visant à sauver ce patrimoine, les foggaras d’In-Ghar demeurent en quête d’interventions « urgentes et périodiques » d’entretien, au regard d’aléas naturels et humains menaçant ce patrimoine, dont l’accumulation de terre dans les conduits souterrains et l’effondrement partiel de parois de certaines foggaras, obstruant l’écoulement des eaux à l’intérieur. Pour pallier à cette situation et redonner vie aux foggaras, il est recouru à la formation de jeunes volontaires, ayant montré des capacités à contribuer à la préservation de ce legs « menacé », a souligné M.Aybek, chef du groupe de jeunes participants à cette campagne.

Ces foggaras traditionnelles témoignent du génie de l’ancien homme ayant peuplé le Sahara, bravant ses rudes conditions naturelles, et puisé l’eau souterraine, de façon artisanale, pour rendre vivable un milieu au départ hostile et faire pousser des cultures. Ceci, avant de céder face aux nouvelles technologies plus efficaces et performantes. Le développent technologique, a-t-il ajouté, n’a toutefois pas atténué la volonté des associations, des propriétaires de foggaras, ainsi que des autorités locales, d’accorder l’importance voulue à ce patrimoine séculaire ayant servi et sert encore la population.

 Des programmes de restauration et d’entretien des foggaras ont été arrêtés en 2015 et en 2024 par les autorités locales, en coordination avec la direction des services agricoles, la commune d’In-Ghar et le haut commissariat au développement de l’agriculture saharienne, pour le curage et l’entretien des foggaras, notamment celle d’Arsane, la plus importante et plus ancienne, et celle de Bellakrame, parmi une douzaine de foggaras en activité sur un total de 27 recensés à travers la daïra, a fait savoir le subdivisionnaire des services agricoles d’In-Ghar, Moulay Tayeb Bakellab. Pour les jeunes bénévoles activant à l’entretien des foggaras, la préservation de ce patrimoine matériel séculaire s’avère « primordiale » et requiert « davantage d’intérêt », car constituant une source de vie pour aussi bien la population d’In-Ghar que pour l’environnement et les activités agricoles notamment.

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