Quelque 2.000 personnes ont manifesté samedi à Luanda, la capitale angolaise, pour dénoncer la hausse des prix du carburants et des coûts de transport. Un important déploiement de policiers en tenues anti-émeutes a encadré la manifestation, organisée à l’appel de plusieurs associations de la société civile. De précédentes manifestations avaient eu lieu les samedi 12 et 19 juillet. La manifestation était autorisée, mais la police a bloqué la progression du cortège à plusieurs reprises avant de le disperser à la tombée de la nuit.
Le 12 juillet, deux manifestants avaient été grièvement blessés et plusieurs autres arrêtés. Le gouvernement angolais a augmenté le 1er juillet le prix du litre de carburant de 300 à 400 kwanzas (27 à 36 centimes d’euros). Les prix de l’essence sont toujours largement subventionnés dans le pays, un des principaux producteur de pétrole du continent. Mais cette hausse a été répercutée sur le coût des transports (publics et taxis), faisant pleinement sentir ses effets sur le pouvoir d’achat de nombreux Angolais. De telles manifestations ne sont pas inédites dans le pays: en octobre 2023, une centaine de personnes avaient été arrêtées pour avoir protesté contre le gouvernement, le coût de la vie et la corruption.