L’Iran va tenir de nouvelles discussions sur son programme nucléaire avec l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni (groupe E3) vendredi à Istanbul, a annoncé lundi la télévision iranienne, citant un porte parole du ministère iranien des affaires étrangères.
« En réponse à la demande des pays européens, l’Iran a accepté de tenir une nouvelle séance de pourparlers », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Esmaïl Baghaï, cité lundi par la télévision iranienne qui a précisé que cette réunion aura lieu à Istanbul.
« L’Iran a montré qu’il était capable de faire échec aux attaques mais a toujours été prêt à une diplomatie réelle, réciproque et de bonne foi », a écrit dimanche sur X le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi.
En 2015, l’Iran, des puissances occidentales, la Chine et la Russie avaient trouvé un accord qui prévoyait l’instauration de restrictions importantes au programme nucléaire iranien en échange de la levée de sanctions visant le pays.
Mais les Etats-Unis étaient sortis en 2018 de cet accord longuement négocié, lors du premier mandat de Donald Trump qui avait réimposé des sanctions.
En juin dernier, Téhéran et Washington avaient tenu plusieurs séries de négociations sur le nucléaire par l’intermédiaire de médiateurs omanais avant que l’entité sioniste n’agresse délibérément et en complète violation des lois internationales pendant 12 jours la république islamique d’Iran.
Dimanche, le ministre iranien des Affaires étrangères Seyed Abbas Araghchi a cependant averti que le Royaume-Uni, la France et ne devaient en aucun cas porter atteinte à la crédibilité du Conseil de sécurité de l’ONU en déclenchant le mécanisme de réactivation des sanctions (snapback) contre l’Iran.
Dans un message publié sur X, M. Araghchi a déclaré que le groupe E3 n’avait pas la « qualité juridique, politique ou morale » pour invoquer les dispositions de l’accord sur le nucléaire de 2015 ou la Résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui autorisent la réimposition de sanctions internationales en cas de non-respect de l’accord par l’Iran.