Soixante-quatre personnes, pour près de la moitié des enfants, ont trouvé la mort dans des crues subites au Pakistan, ou l’effondrement de leur maison sous l’effet des pluies, en une semaine de mousson, a indiqué mercredi l’Autorité de gestion des catastrophes. La province du Khyber-Pakhtunkhwa, dans le nord-ouest frontalier de l’Afghanistan, enregistre le bilan le plus élevé avec 23 morts, dont 10 enfants. L’Autorité fédérale précise que 14 des personnes décédées, dont six enfants, ont péri dans la vallée de Swat, où, selon les médias locaux, la crue soudaine d’une rivière a emporté des familles qui se trouvaient sur ses berges. Le Pendjab, la province la plus peuplée du pays avec près de 130 millions d’habitants dans l’Est frontalier de l’Inde, recense pour sa part 21 morts, dont 11 enfants. La plupart des victimes sont décédées dans l’effondrement du toit ou d’un mur de leur maison. A travers le pays, l’Autorité de gestion des catastrophes fait en outre état de 117 blessés.
Le service national de météorologie prévient que les risques de pluies abondantes et donc possiblement de crues subites restent élevés jusqu’à samedi au moins.
En mai, 32 personnes avaient trouvé la mort et plus de 150 avaient été blessées dans de violentes tempêtes au Pakistan, qui a connu au printemps plusieurs épisodes météorologiques extrêmes comme des tempêtes de grêle d’une violence inédite. Le Pakistan est l’un des pays du monde les plus vulnérables aux effets du changement climatique, marqué par des phénomènes extrêmes de plus en plus fréquents.
La mousson d’été apporte 70 à 80% des précipitations annuelles en Asie du Sud entre juin et septembre et est vitale pour la subsistance de millions d’agriculteurs dans une région d’environ deux milliards d’habitants. Mais le Pakistan a encore du mal à se remettre des inondations dévastatrices qui ont affecté près d’un tiers du pays en 2022 et plus de 33 millions de personnes. Alors, 1.700 personnes avaient été tuées et une bonne part des récoltes avaient été perdues.