Le Parlement du Suriname s’est réuni pour la première fois dimanche depuis les législatives du 25 mai, avec comme première mission d’élire le nouveau président de ce petit pays néerlandophone du nord de l’Amérique du Sud.
Le nouveau président doit être élu avant le 16 juillet, date de la fin du mandat de l’actuel chef de l’Etat Chan Santokhi.
L’opposante Jennifer Geerlings-Simons, 71 ans, dont le parti NDP (Parti nationale démocratique) a obtenu 18 des 51 sièges au Parlement, devrait devenir la première femme présidente du pays.
Mme Geerlings-Simons a réussi à nouer une alliance avec cinq partis pour atteindre la majorité des deux tiers (34 des 51 sièges) nécessaire pour s’assurer la présidence et un mandat de cinq ans.
Lors de cette première séance, l’ancien vice-président (2015-2020) du Suriname Ashin Adhin, 45 ans, membre du NDP, a été élu président de l’Assemblée nationale, avec les 34 voix de l’alliance nouée par Mme Geerlings-Simons.
Gregory Rusland, du Parti national du Suriname (NPS) qui a obtenu 6 sièges, se profile comme le nouveau vice-président du pays alors que la formation de l’actuel vice-président Ronnie Brunswijk, le Parti général de libération et de développement (ABOP), qui a aussi remporté six sièges, devrait obtenir des portefeuilles importants dans le premier gouvernement.
Le parti au pouvoir, le Parti progressiste de la réforme (VHP) du président Chan Santokhi, a obtenu 17 sièges mais cherche toujours à débaucher des députés de l’alliance formée par Mme Geerlings-Simons pour se maintenir au pouvoir.
Si un seul des députés qui font partie de la coalition de Mme Geerlings-Simons fait défaut, alors elle n’aurait que 33 voix, soit moins que la majorité des deux tiers.
Elles devraient offrir au pays, où 20% de la population vit sous le seuil de pauvreté, des revenus financiers inédits à partir de 2028, quand débutera l’exploitation d’un bloc d’une production estimée à 220.000 barils par jour, bien plus que les 5 à 6.000 actuels.