Le ministère estonien des Affaires étrangères a annoncé vendredi soir avoir notifié formellement à l’ONU le retrait de ce pays balte de la convention internationale interdisant les mines antipersonnel.
Les parlements des trois pays baltes – Lituanie, Lettonie, Estonie – ainsi que celui de la Finlande ont déjà donné leur feu vert à la sortie de la convention dite d’Ottawa.
Varsovie, où la même décision favorable a été prise par la chambre basse du parlement, attend encore le vote du Sénat.
« Le 27 juin à New York, l’Estonie a présenté aux Nations Unies les instruments de retrait de la Convention d’Ottawa », indique un communiqué publié sur le site du ministère estonien des Affaires étrangères.
La Convention d’Ottawa de 1997 interdit l’emploi, le stockage, la production et le transfert des mines antipersonnel conçues pour être enterrées ou dissimulées sur le sol. Déclenchées au contact ou à proximité d’une personne, elles peuvent tuer ou provoquer de graves blessures.
Ces engins restent souvent actifs après un conflit, empêchant ainsi le retour des populations. La décision prendra effet six mois à compter de sa notification à l’ONU. Plusieurs organisations ont déploré les annonces sur le retrait de la convention d’Ottawa.
Le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a déclaré récemment qu’il était « profondément préoccupé par les récentes annonces et mesures prises par plusieurs Etats membres en vue de se retirer de la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel », exhortant ces Etats à « cesser immédiatement toute démarche en vue de s’en retirer ».