La Banque mondiale (BM) a estimé, dans son dernier rapport, que le renforcement du commerce intra-africain et l’amélioration des infrastructures de transport sur le continent pourraient contribuer à augmenter sensiblement les niveaux d’exportation, tout en boostant la croissance économique de l’Afrique de plus de 2%.
Intitulé « L’Afrique du XXIe siècle : gouvernance et croissance », le rapport souligne qu’une série de réformes approfondies alliant facilitation du commerce intra-africain, dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), et renforcement des infrastructures de transport, notamment les routes reliant les pays du continent, permettraient à l’Afrique d’accroître son produit intérieur brut (PIB) de 2,27 %.
D’après les prévisions de la Banque mondiale, de telles réformes permettront également aux pays africains d’augmenter leurs exportations globales de 14,8% en moyenne et les exportations intra-africaines de 88,18%, ce qui montre que ces réformes sont cruciales pour soutenir la dynamique économique africaine et renforcer la place du continent dans l’économie mondiale, souligne le rapport.
Selon la Banque mondiale, le seul renforcement du commerce intra-africain dans le cadre d’accords commerciaux comme celui de la ZLECAf, sans remédier aux insuffisances en matière d’infrastructures, apportera des gains limités.
Les exportations globales n’augmenteraient que de 3,41% et les exportations intra-africaines de 34,68 % seulement, tandis que la croissance économique ne progresserait que de 0,64%, explique le rapport.
Concernant l’Algérie, le rapport estime que davantage de facilitations pour le commerce continental à travers la mise en œuvre de l’accord de la ZLECAf et une exploitation optimale des infrastructures de transport la reliant aux différents pays du continent, lui permettront d’augmenter son commerce avec les pays africains de plus de 133%, de hisser ses exportations de 14,42% et de booster sa croissance économique de 2,22%.