La flotte commerciale mondiale devrait être composée d’un peu moins de 50.000 avions en 2044, dont près de 44.000 fabriqués d’ici là, selon les prévisions du constructeur américain Boeing, qui l’a légèrement revue à la baisse par rapport à l’année précédente. Les problèmes d’approvisionnement « ont joué un petit rôle dans notre légère réduction des livraisons au cours des vingt prochaines années », a reconnu Darren Hulst, vice-président de Boeing chargé du marketing de la branche aviation commerciale (BCA), lors d’une présentation à la presse mardi, avant le crash d’un 787 Dreamliner d’Air India.
L’avionneur publie depuis 1961 un Commercial Market Outlook (CMO), des prévisions à vingt ans, en amont des grands salons aéronautiques du Bourget (France) et de Farnborough (Royaume-Uni), qui alternent chaque année. « Redémarrer la chaîne d’approvisionnement (après la pandémie de Covid-19) s’est révélé être plus difficile que la reprise du trafic » aérien, a ajouté M. Hulst, estimant le déficit actuel d’avions neufs entre 1.500 et 2.000 pour répondre à la demande existante. Selon lui, ce n’est que « vers la fin de la décennie » actuelle que les usines devraient parvenir à produire au rythme nécessaire pour satisfaire cet appétit.
A ce stade, les carnets de commande des deux grands constructeurs – Boeing et son rival européen Airbus – affichant complet au moins jusqu’au début de la prochaine décennie, « ce déficit continue de se creuser ». Boeing a estimé à 43.600 le nombre de nouveaux avions devant être fabriqués d’ici 2044, dont 21.100 pour remplacer des appareils en exploitation actuellement et 22.500 pour la croissance du trafic (passagers et fret), qui devrait émaner à 50% de Chine et d’Asie du Sud et Sud-Est. En 2004, la flotte mondiale était de 16.780 avions. Quarante ans plus tard, elle devrait être de 49.640. Le CMO précédent anticipait plus de 50.000 dès 2043.