Conflit en RDC : la mission de l’ONU pour la « désescalade des tensions »

dknews
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La mission de maintien de la paix de l’ONU en RDC (Monusco) veut favoriser une « désescalade de tensions » dans l’est de ce pays déchiré par le conflit entre Kinshasa et le groupe armé M23, a déclaré vendredi soir sa cheffe, Bintou Keita.
Représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies en République démocratique du Congo (RDC), Mme Keita est à Goma pour sa première visite dans cette ville stratégique de l’est congolais, depuis sa prise fin janvier par le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda.
« Je suis venue à Goma dans un esprit d’écoute et d’échange (…) La Monusco reste engagée à appuyer toutes les initiatives susceptibles de favoriser une désescalade des tensions », a-t-elle déclaré dans une allocution devant les médias.

Mme Keita était à côté de Corneille Nangaa, coordonnateur de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), l’alliance politico-militaire à laquelle appartient le groupe armé M23.
La rencontre avec les dirigeants du M23 « s’inscrit dans le cadre d’une continuité d’efforts conjoints entamés depuis quelques mois au profit de la population », a-t-elle dit.
« Les responsables de l’AFC/M23 ont exprimé leur volonté de trouver une solution pacifique à la crise.
La Monusco reste également disposée à apporter les appuis nécessaires à toutes les initiatives de paix en cours », a conclu Mme Keita.
Le groupe antigouvernemental M23, soutenu par Kigali, a pris le contrôle de vastes zones de l’est de la RDC depuis sa résurgence en 2021, et s’est emparé de la ville stratégique de Goma fin janvier à la suite d’une offensive éclair.

La visite de Mme Keita à Goma intervient avant son briefing au conseil de sécurité de l’ONU le 27 juin.
Présente en RDC depuis 1999, la mission de maintien de la paix de l’ONU, jugée inefficace par les autorités congolaises, s’est retirée en juin 2024 de la province du Sud-Kivu, première étape d’un désengagement total prévu en trois phases.
Goma est la capitale de la province du Nord-Kivu.
Avant le lancement de son désengagement, la Monusco comptait environ 15.000 Casques bleus.

Retour du premier contingent sud-africain après leur retrait de RDC

Un premier contingent de 249 militaires sud-africains qui étaient déployés dans l’est de la République démocratique du Congo dans le cadre d’une mission régionale est arrivé en Afrique du Sud, a indiqué vendredi le ministère sud-africain de la Défense.
Le ministre Angie Motshekga a ajouté que l’armée « travaillait sans relâche » avec ses homologues régionaux pour achever le retrait de RDC des troupes et du matériel.
Le chef d’état-major de l’armée, le général Rudzani Maphwany, a déclaré en mai que le retrait des troupes sud-africaines de la RDC n’était pas un signe de faiblesse mais un « mouvement technique qui permet à la paix et à la médiation de continuer ».

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a décidé en mars de mettre fin à sa mission militaire dans cette région riche en minerais après que 17 de ses soldats ont été tués dans l’escalade du conflit entre les forces gouvernementales et le groupe armé M23.
La première phase, qui a débuté en avril, « s’est concentrée sur l’équipement et les autres moyens logistiques », a indiqué la SADC dans un communiqué.
La deuxième phase, qui a débuté jeudi, « comprend le rapatriement du personnel de la mission avec ses effets personnels et le reste de l’équipement opérationnel ».
La mission de la SADC en RDC, composée de soldats du Malawi, de la Tanzanie et de l’Afrique du Sud, a été envoyée dans la région en décembre 2023 pour aider le gouvernement de la RDC, également membre de la SADC, à rétablir la paix et la sécurité dans cette région instable.

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