Nucléaire : nouveaux pourparlers cette semaine entre l’Iran et les États-Unis

dknews
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L’Iran et les États-Unis tiendront cette semaine une nouvelle réunion sur le dossier du nucléaire iranien, malgré des divergences affichées en public sur la question de l’enrichissement de l’uranium. Les deux pays ont tenu depuis le mois d’avril cinq cycles de pourparlers sous médiation du sultanat d’Oman. Téhéran et Washington tentent de s’entendre sur un potentiel accord qui empêcherait l’Iran de se doter de l’arme atomique, ambition dont se défend farouchement l’Iran, en échange d’une levée des sanctions qui paralysent son économie. Les discussions butent sur la question de l’enrichissement d’uranium.

Les États-Unis exigent que l’Iran y renonce totalement, tandis que la République islamique considère cette demande comme non négociable, arguant qu’elle est contraire au Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) dont il est signataire. Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran est le seul État non doté d’armes nucléaires à enrichir de l’uranium à un niveau élevé (60%), bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l’accord multilatéral sur le nucléaire conclu avec l’Iran en 2015 mais dont les États-Unis se sont retirés.

Pour fabriquer une bombe, l’enrichissement doit être poussé jusqu’à 90%, d’après l’AIEA. «Le prochain cycle de négociations indirectes entre l’Iran et les États-Unis est prévu pour dimanche prochain à Mascate», capitale d’Oman, a indiqué mardi dans un communiqué la diplomatie iranienne.

Le président américain Donald Trump a lui annoncé que cette réunion aurait lieu jeudi. Oman, médiateur entre les deux pays, n’a pour l’heure pas commenté. Le principal négociateur côté iranien, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi, «se rendra en Norvège mercredi et jeudi» pour assister au Forum d’Oslo, a ajouté son ministère. Cet événement réunit depuis 2003 responsables politiques et médiateurs pour tenter de résoudre des conflits et aborder des questions géopolitiques.

L’Iran a indiqué lundi qu’il soumettrait prochainement à son tour une proposition d’accord aux États-Unis, après une première initiative américaine critiquée par le pouvoir iranien. Le texte américain, qui n’a pas été rendu public, ne mentionne pas la question de la levée des sanctions, dont Téhéran fait une priorité, selon le président du Parlement iranien, Mohammad-Bagher Ghalibaf.

Selon des sources diplomatiques, les Européens et les États-Unis ont l’intention de soumettre durant cette réunion une résolution contre l’Iran, avec une menace de renvoi du dossier devant les Nations unies. Cette mesure donnerait des arguments à ces pays pour déclencher un mécanisme permettant de rétablir des sanctions onusiennes contre l’Iran, une clause prévue dans l’accord sur le nucléaire de 2015.

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