L’ONG Médecins sans frontières (MSF) a annoncé mardi la fermeture « pour des raisons de sécurité » d’un hôpital du nord-est du Soudan du Sud, suite à sa destruction lors d’une violente attaque en avril.
« L’infrastructure de l’hôpital, dans laquelle MSF avait investi des millions d’euros, a été entièrement détruite », a regretté l’ONG mardi dans un communiqué.
Quelque 135.000 euros de médicaments ont été volés, « soit suffisamment pour faire fonctionner l’hôpital pendant des mois et soigner des milliers de patients », a-t-elle souligné.
« Les pertes considérables causées par les pillages nous ont privés des ressources nécessaires à la poursuite des opérations.
Nous n’avons d’autre choix que de prendre la décision difficile de fermer l’hôpital et notre soutien à 13 structures de soins de santé primaires » qui en dépendaient, a déploré l’ONG, qui invoque comme raison principale pour cette décision « la sécurité ».
Le 14 avril, MSF avait annoncé suspendre les activités de son hôpital du comté d’Ulang, dans l’Etat du Haut-Nil frontalier avec le Soudan, pays en conflit depuis plus de deux ans.
Des dizaines d’individus armés – non identifiés – y avaient pénétré de force, menacé le personnel et les patients, et pillé l’établissement, avait indiqué l’organisation.
En mai, MSF avait déjà annoncé la suspension des activités d’un autre de ses hôpitaux, à Old Fangak (Nord) après qu’il eut été bombardé.
La fermeture de ces deux structures laisse une zone de plus de 200 kilomètres, de la frontière éthiopienne à Malakal, capitale du Haut-Nil, sans aucun établissement de santé secondaire, où sont fournis des soins spécialisés, a déploré l’organisation.