Début d’un référendum en Italie sur la naturalisation et le droit du travail

dknews
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Les Italiens ont commencé à voter dimanche pour dire « oui » ou « non » à une mesure visant à faciliter l’obtention de la nationalité, ainsi qu’à l’abolition de lois libéralisant le marché du travail.
A la mi-journée, la participation s’élevait à 7,41%, selon le ministère de l’Intérieur.
Or, même si le « oui » l’emporte pour les cinq propositions soumises à référendum, dimanche et lundi, la participation doit atteindre un minimum de 50%.
Actuellement, un résident non-européen sans lien de mariage ni de sang avec l’Italie doit y vivre pendant dix ans avant de pouvoir demander la naturalisation, processus qui peut ensuite prendre des années.
La proposition soumise à référendum propose de réduire ce délai à cinq ans, ce qui alignerait l’Italie sur l’Allemagne et la France.

Les partisans du « oui » affirment que jusqu’à 2,5 millions de personnes pourraient bénéficier de cette réforme, soutenue par le Parti démocrate (PD, centre-gauche), principale force d’opposition.
L’initiative de ce référendum, venue de partis d’opposition et d’ONG, a recueilli plus de 500.000 signatures en septembre, comme l’exige la loi.
Selon Eurostat, Rome a accordé en 2023 la nationalité italienne à 213.500 personnes, soit un cinquième des naturalisations dans l’Union européenne.
Plus de 90% d’entre elles étaient originaires de pays hors de l’UE, principalement d’Albanie, d’Argentine et du Brésil.

Les Italiens sont également appelés à se prononcer sur une proposition d’abolition de quatre lois de libéralisation du marché du travail, une consultation voulue par le syndicat CGIL (gauche), principale confédération syndicale du pays, qui a également récolté les 500.000 signatures nécessaires pour la tenue du scrutin.
Le syndicat espère ainsi rétablir des mesures de protection contre les contrats précaires, les licenciements et les accidents du travail qui avaient été supprimées par le passé.
« Nous voulons renverser une culture qui a fait prévaloir les intérêts des entreprises sur ceux des travailleurs », a expliqué Maurizio Landini, secrétaire général de la CGIL.

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