Salon international du livre d’Alger Clôture de la 27e édition

dknews
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La ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji a présidé, samedi à Alger, la clôture de la 27e édition du Salon international du livre d’Alger (SILA), au Palais des expositions « SAFEX » (Alger), et a remis les prix aux lauréats du Prix du livre de jeunesse intitulé « Mon premier livre » et du Prix du « Meilleur stand » du salon.

La cérémonie de clôture qui, s’est déroulée en présence de l’ambassadeur du Qatar en Algérie, Abdulaziz Ali Al-Naama, des représentants du président du Conseil de la nation, du président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Abdelmadjid Zaalani, et des membres du corps diplomatique accrédité en Algérie, a vu la distinction de Slimani Mouncef Belkacem, lauréat du Prix « Mon premier livre » dans la catégorie langue arabe, pour son roman « Aaliyat Al-Qach », et de Amel Abdallah, lauréate de la catégorie langue amazighe, pour son roman « Twajat dou Bajou », tandis que le prix dans la catégorie des langues étrangères n’a pas été décerné.


Le Prix du livre de jeunesse « Mon premier livre », qui récompense les premières publications des jeunes auteurs de moins de 35 ans ayant publié leur premier livre en 2024, tous genres littéraires confondus, consiste en une attestation honorifique et une récompense financière de 500.000 DA.
Le comité a reçu « 81 œuvres créatives depuis l’ouverture des candidatures dans différents genres littéraires », comprenant des pensées, de la poésie, des romans, des nouvelles et des essais, la majorité des œuvres étant des romans, en arabe et en tamazight, d’un « niveau homogène, avec des thématiques variées, mêlant réalisme et fantaisie ».


Le prix dans la catégorie des langues étrangères « n’a pas été décerné en raison du faible nombre de textes proposés et de leur non-conformité aux critères de participation » a précisé la présidente du jury, Inchirah Saadi. A cette occasion, le stand de l’Etat du Qatar a remporté le prix du « Meilleur stand » du salon, et ses organisateurs ont été honorés. Ce stand a attiré les visiteurs grâce à son design unique inspiré des éléments de la culture et du riche patrimoine qatari, tout en intégrant des technologies modernes et de l’innovation, alliant ainsi tradition et modernité, selon les organisateurs du prix.


Dans une allocution prononcée à cette occasion, Mme Mouloudji a souligné que le secteur de la culture et des arts « s’est toujours engagé à encourager et accompagner les créateurs, notamment les jeunes, conformément aux orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune », ajoutant que « la création du prix +Mon premier livre+ dans sa première édition cette année constitue « une étape civilisée pour promouvoir à la fois l’acte créatif et la lecture ».


La ministre a indiqué que le Salon, devenu « un rendez-vous culturel incontournable aux niveaux national et international et placé sous le haut patronage du président de la République, ne cesse de promouvoir la créativité et accompagner les nouvelles générations », rappelant que cette 27e édition s’est tenue au mois de novembre, mois de liberté, commémorant le 70e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution de libération ».
Mme Mouloudji a salué la participation du « Qatar, Etat frère et invité d’honneur du Salon, avec une délégation culturelle de haut niveau, conduite par Son Excellence le ministre qatari de la Culture, Cheikh Abdulrahman bin Hamad Al Thani et une délégation de haut niveau qui a pris part à la cérémonie d’ouverture, aux côtés d’intellectuels, d’écrivains, d’auteurs et d’artistes ».
Le dernier jour du Salon a été marqué par une conférence en hommage à l’écrivain, journaliste et critique culturel Ameziane Ferhani, décédé fin décembre 2023. Le 27e Sila, ayant coïncidé cette année avec le 70e anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération, sous le slogan « Lire pour triompher », a vu l’organisation de plusieurs conférences sur différentes thématiques, et la participation d’exposants de 1007 maisons d’édition issues de 40 pays.

L’importance de la valorisation de l’héritage culturel algérien mise en exergue

Des participants à une rencontre sur le patrimoine et la civilisation, ont souligné samedi à Alger l’importance de transmettre l’héritage culturel et civilisationnel de l’Algérie aux générations actuelles à travers sa valorisation et sa mise en circulation. Intervenant lors d’une rencontre intitulée « L’Algérie, terre d’histoire et de civilisation », en marge du 27e Salon international du livre d’Alger (Sila), l’universitaire Lakhdar Boultif, a préconisé l’adoption d’une « vision commune », clairement définie, pour revaloriser le patrimoine culturel et intellectuel de l’Algérie, légué à travers les différentes périodes historiques.


Faisant un exposé historique des différentes stations et faits ayant marqué l’histoire de l’Algérie, cet enseignant d’histoire à l’université de M’sila, a mis en exergue l’apport des savants algériens à travers l’histoire. L’Algérie, a-t-il rappelé, a enfanté et accueilli des savants éminents comme Ibn Khaldoun, qui se sont distingués dans divers domaines notamment la jurisprudence et les sciences sociales, en laissant une empreinte indélébile dans les pays de la Méditerranée et en Afrique.


De son coté, Slimane Hachi, professeur en anthropologie, a souligné la richesse de l’héritage culturel de l’Algérie qui représente, a-t-il dit, pour les générations actuelles, un « legs important », révélateur d’une culture et d’une histoire millénaires. Pour cet expert et actuel directeur du Centre national de recherches en préhistoire, anthropologie et histoire (Cnrpah), la sauvegarde et la retransmission des pratiques et savoir-faire ancestraux, passe d’abord par une « prise de conscience » citoyenne de l’héritage culturel algérien, car, a-t-il expliqué, cet héritage est le « témoin vivant de notre histoire profonde, de notre culture et de notre identité ».


Ouvert le 6 novembre dernier, le 27e Sila prend fin samedi soir au Palais des expositions après dix jours d’exposition et d’activités culturelles diverses, organisées sous le slogan « Lire pour triompher », en célébration du 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er novembre 1954.

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