Des centaines de personnes sont mortes depuis décembre dans des conflits entre différentes communautés du Soudan du Sud, a indiqué mardi l’ONU dans un communiqué.
Les affrontements pour l’accès aux ressources en eau et en pâturages, ou les vols de bétail sont fréquents dans ce pays d’Afrique de l’Est, soumis à des phénomènes météorologiques extrêmes, sécheresse ou inondations.
Ces conflits entre éleveurs sont devenus récurrents dans le comté de Tonj, situé dans l’Etat de Warrap (nord-ouest) où est à nouveau survenue « une série d’incidents violents, notamment des vols de bétail et des attaques en représailles, impliquant un grand nombre de jeunes armés des communautés voisines », selon l’ONU.
Ces violences intercommunautaires ont fait « des centaines de morts » depuis décembre dernier, dont plus de 200 pour le seul mois de mars, et quelque 80 décès ces derniers jours, après une « nouvelle poussée de violence, motivée par des tentatives de récupération de bétail volé et par des représailles pour les vies perdues précédemment », de même source.
« Une intervention urgente du gouvernement national est nécessaire pour empêcher que le conflit n’atteigne des niveaux catastrophiques et pour rassembler les communautés afin de résoudre pacifiquement les griefs », s’est alarmé Guang Cong, le représentant spécial adjoint de la mission onusienne au Soudan du Sud (Unmiss).
Début février, un responsable local a également dénoncé un « massacre » dans un autre Etat du pays, l’Equatoria-Oriental, où 41 membres d’une communauté pastorale, dont des femmes et des enfants, ont été tués, 65 blessés et de nombreux autres ont disparu.
