L’effondrement spectaculaire du glacier de Birch, en Suisse, constitue un avertissement angoissant pour les populations qui vivent à l’ombre de glaciers fragiles sur la planète, en particulier en Asie, estiment des experts réunis au Tadjikistan. « Le changement climatique et son impact sur la cryosphère auront des répercussions croissantes sur les sociétés humaines, qui vivent près des glaciers, près de la cryosphère, et en dépendent d’une manière ou d’une autre », a déclaré Ali Neumann, conseiller en réduction des risques de catastrophes au sein de la Direction du développement et de la coopération (DDC) suisse. Car si le rôle du changement climatique dans le cas suisse doit encore être scientifiquement prouvé, il a un impact clair sur la cryosphère, la partie de la Terre où l’eau se fige en glace, a-t-il souligné, lors d’une conférence internationale sur les glaciers sous l’égide de l’ONU. L’évacuation préventive des 300 habitants du village de Blatten, en contrebas du Birch, a évité une catastrophe humaine, bien qu’une personne reste portée disparue. « Ce qui montre qu’avec les bonnes compétences, l’observation et la gestion d’une urgence, vous pouvez réduire significativement l’ampleur de ce type de catastrophe », constate M. Neumann. Pour Stefan Uhlenbrook, directeur du département Eau et Cryosphère à l’Organisation météorologique mondiale (OMM), cela montre la nécessité pour les régions vulnérables comme l’Himalaya de bien se préparer.