La « Marche de la Liberté » pour réclamer la libération des prisonniers politiques sahraouis dans les geôles marocaines est arrivée à Séville en Espagne où d’intenses activités ont été organisées.
Les activistes ont tenu notamment des réunions consacrées à la situation des droits humains dans la partie occupée du Sahara occidental, théâtre de graves violations commises par l’occupant marocain contre le peuple sahraoui.
A cet égard, la militante française des droits de l’Homme, Claude Mangin qui mène cette marche, a tenu plusieurs réunions avec des responsables espagnols au Parlement de Séville, afin d’aborder la situation désastreuse des prisonniers politiques sahraouis dans les geôles marocaines, en particulier à la prison de Kénitra, où son mari, Naama Asfari, membre du groupe « Gdeim Izik », est détenu depuis 2013.
Elle a notamment accordé une interview à une chaîne de télévision locale dans laquelle elle a raconté les souffrances qu’endure son mari dans cette prison marocaine.
Par ailleurs, les participants à cette marche ont été reçus par les conseils municipaux des communes de Mairena del Alcor et d’El Viso del Alcor, où ils ont tenu une série de réunions axées sur la situation des prisonniers politiques sahraouis injustement incarcérés au Maroc.
Ils ont également rencontré, dans la commune d’El Viso del Alcor, des membres des associations « Al Farha pour la solidarité avec le peuple sahraoui » et « Environnement et Paix », et réaffirmé à travers plusieurs lettres, leur solidarité avec les prisonniers politiques sahraouis.
Les associations de solidarité et d’amitié avec le peuple sahraoui, la communauté sahraouie et la représentation du Front Polisario en Andalousie ont, de leur côté, organisé un sit-in pour exiger la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis détenus dans les tristement célèbres prisons marocaines, en particulier ceux du groupe « Gdeim Izik ».
Le représentant du Front Polisario en Andalousie, Mohamed Salem Daha a notamment appelé à la mobilisation de toutes les forces vives pour assurer le succès de la campagne nationale et internationale en faveur de la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis incarcérés au Maroc.
Il a également réaffirmé le soutien de la représentation du Front Polisario et de la communauté sahraouie à la militante française des droits de l’Homme, Claude Mangin-Asfari.
La communauté sahraouie a, en outre, exhorté le gouvernement espagnol à revoir sa position quant au conflit au Sahara occidental, à assumer ses responsabilité morale et juridique envers le peuple sahraoui et à faire pression sur l’occupant marocain pour le contraindre à libérer tous les prisonniers politiques sahraouis.
La halte de la « Marche de la Liberté » à Séville a également permis d’organiser des campagnes visant à sensibiliser la société civile espagnole sur la justesse de la cause sahraouie, mobiliser plus de soutien en faveur du droit légitime du peuple sahraoui à l’autodétermination et à faire de la question du Sahara occidental une priorité pour les institutions officielles espagnoles.
L’événement a également été marqué par l’organisation de spectacles folkloriques témoignant de l’attachement de la communauté sahraouie à son patrimoine culturel, que le régime du Makhzen tente d’effacer.
Entamée le 30 mars à partir d’Ivry-sur-Seine (France), la « Marche de la Liberté » pour exiger la libération des prisonniers politiques sahraouis devrait atteindre Algésiras, à l’extrême sud de l’Espagne, samedi, avant de se diriger vers la prison de Kénitra au Maroc.
