« Dans la région de Soumy, les mesures d’évacuation des localités frontalières, qui subissent quotidiennement les bombardements russes, se poursuivent », ont déclaré les services d’urgence ukrainien, Ces derniers affirment avoir évacué mercredi les habitants de deux localités, « à l’aide de véhicules blindés », « compte tenu de la menace constante » des bombardements russes.
Le Président Ukrainien Vladimir Zelensky affirme que l’armée russe masse plus de 50 000 soldats près de la région de l’est de l’Ukraine, en vue d’une eventuelle offensive contre ce territoire frontalier, où Moscou dit vouloir créer « une zone tampon » pour prévenir les incursions deUkrainiennes. Moscou veut « repousser nos troupes de [sa] région de Koursk et préparer une offensive sur celle de Soumy », a déclaré Vladimir Zelensky hier matin. L’armée russe a annoncé mardi avoir capturé quatre villages dans la région. Des avancées de Moscou à Soumy avaient été signalées ces derniers jours par l’armée russe , alors que la région est régulièrement ciblée depuis des mois par les Russes. La Biélorussie annonce réduire sa participation aux manoeuvres militaires prévues avec Moscou en septembre « Nous avons décidé de réduire les paramètres des exercices “Zapad-2025” [Ouest-2025] et de déplacer les manoeuvres principales à l’intérieur du territoire de la république de Biélorussie, loin des frontières occidentales », a déclaré mercredi le ministre de la défense biélorusse, le général Viktor Khrenine, au sujet des exercices militaires prévus en septembre avec la Russie.
« Le nombre de soldats participant aux exercices sera réduit presque de moitié », a également déclaré le général Valeri Revenko, chef du département de la coopération internationale du ministère, lors d’un forum sur la sécurité à Bichkek, au Kirghizstan. Près de 13 000 soldats devaient initialement participer aux exercices, avait déclaré le général Revenko en janvier. Le général Khrenine a dit que la mesure visait « à montrer à nos alliés et partenaires à travers le monde la véritable position pacifiste de la république du Biélorussie ».
Kiev, Varsovie et les Etats baltes ont à plusieurs reprises exprimé leur inquiétude concernant d’éventuels renforcements militaires en Biélorussie, pays frontalier de la Russie mais aussi de l’Ukraine, de la Pologne, de la Lituanie et de la Lettonie. Principal Allié de Moscou, Minsk a permis que son territoire soit utilisé par l’armée russe pour lancer son’offensive en Ukraine en février 2022.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait estimé le mois dernier que la Russie « préparait quelque chose » en Biélorussie, « en utilisant des exercices militaires comme couverture ». « C’est généralement ainsi qu’ils commencent une nouvelle attaque », avait-il déclaré.