Des centaines de manifestants ont participé à une marche massive à Chicago, dans l’Illinois (Etats-Unis) dimanche, pour dénoncer la guerre d’extermination en cours dans la bande de Ghaza, menée par les forces d’occupation sionistes depuis octobre 2023, a rapporté l’agence palestinienne de presse, WAFA.
Sous le signe « Tous dehors pour Ghaza », les manifestants ont scandé des slogans appelant à la fin du génocide dans l’enclave palestinienne.
Ils ont aussi appelé le gouvernement américain à adopter une position « décisive » pour protéger les droits de l’Homme et mettre fin aux exportations d’armes vers l’entité sioniste.
Cette marche s’inscrit dans le cadre d’une vague de protestations populaires en cours aux Etats-Unis, exprimant la colère face au soutien militaire et politique américain à l’entité sioniste, et exigeant un cessez-le-feu immédiat et une protection pour les civils dans la bande de Ghaza assiégée.
Agression sioniste : moins de 5% des terres agricoles utilisables à Ghaza (FAO)
Moins de 5% des terres agricoles de Ghaza sont désormais cultivables et/ou accessibles, exacerbant encore le risque de famine dans l’enclave palestinienne soumise à une agression génocidaire sioniste, selon un nouveau bilan satellitaire publié lundi par l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO).
Fin avril, plus de 80% des terres agricoles étaient endommagées et 77,8% n’étaient plus accessibles, laissant à peine 4,6% de surfaces potentiellement cultivables (soit tout juste 688 hectares), indique cette analyse géospatiale conduite avec l’Unosat, le centre satellitaire des Nations unies.
La situation « mine plus encore la capacité de production alimentaire et exacerbe le risque de famine dans la zone », souligne la FAO, dans un communiqué.
Elle est particulièrement critique à Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza, et dans le nord, où « quasiment » plus aucune terre agricole n’est accessible, ajoute le bilan.
Après plus de 19 mois d’agression génocidaire et deux mois et demi de blocage de l’aide internationale par l’entité sioniste, les habitants de Ghaza manquent de tout et la famine menace.
Fin avril, quelque 82,8% des puits à usage agricole étaient endommagés (contre 67,7% en décembre 2024).
« Avec les terres, les serres et les puits détruits, la production alimentaire locale s’est arrêtée (…).
Ce niveau de destruction, ce n’est pas juste une perte d’infrastructure – c’est l’effondrement du système alimentaire de Ghaza, et de ce qui soutenait des vies », souligne Beth Bechdol, directrice générale adjointe de la FAO.
Avant le début de l’agression sioniste, l’agriculture représentait environ 10% de l’économie ghazaouie, plus de 560.000 personnes (environ un quart de la population) vivant au moins partiellement de production agricole, d’élevage ou de pêche, ajoute l’organisation.
L’entité sioniste exploite délibérément la famine à Ghaza (PM palestinien)
Le Premier ministre palestinien, Mohammad Mustafa, a affirmé que l’entité sioniste exploite délibérément la situation de famine qu’elle a créée dans la bande de Ghaza pour sanctionner les Palestiniens et tenter de venir à bout de leur résistance, appelant la communauté internationale « à agir en urgence ».
Dans une allocution dimanche soir à l’occasion d’une réunion ministérielle élargie du Groupe de Madrid sur la question palestinienne, organisée dans la capitale espagnole Madrid, M. Mustafa a indiqué que « la privation délibérée de nourriture et d’aide, les bombardements continus et la destruction de tous les aspects de la vie pratiqués (par l’entité sioniste) contre le peuple palestinien constituent des crimes de guerre clairs et continus, alors que la Cisjordanie, y compris El Qods occupée, connaît une situation tout aussi sombre ».
Soulignant que « cet enfer doit cesser immédiatement et sans condition », le Premier ministre palestinien a déclaré que « c’est le moment opportun pour créer une dynamique internationale irréversible vers la reconnaissance pleine et universelle de l’Etat de Palestine et garantir le soutien politique, juridique et financier nécessaire au gouvernement palestinien pour défendre les droits de notre peuple et préserver la solution à deux Etats ».
Il a, à ce propos, espéré que « la réunion préparatoire de la conférence internationale de haut niveau pour un règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux Etats, tenue récemment à New York, aboutira à une voie et à des procédures claires ».
Ghaza: 36 martyrs dans un massacre sioniste contre une école de déplacés (nouveau bilan)
Le bilan du massacre perpétré lundi matin par les forces d’occupation sionistes contre une école abritant des personnes déplacées à Ghaza s’élève à 36 martyrs, principalement des enfants et des femmes, a rapporté l’agence de presse palestinienne Wafa citant un nouveau bilan.
L’armée sioniste a commis un horrible massacre contre des personnes déplacées à l’école « Fahmi al-Jarjawi » dans le quartier d' »al-Daraj », souligne Wafa, relevant que l’augmentation du nombre de martyrs était due au déclenchement d’incendies dans les tentes.
Un précédent bilan faisait état de 30 martyrs.
Les forces d’occupation sionistes ont repris leur agression le 18 mars contre la bande de Ghaza après une interruption de plus de deux mois, consécutive à un accord de cessez-le-feu.
Selon les autorités sanitaires palestiniennes, les agressions perpétrées par l’entité sioniste ont fait 3.785 martyrs et 10.756 blessés depuis le 18 mars, tandis que le bilan de l’agression génocidaire contre l’enclave palestinienne s’élève à 53.939 martyrs et 122.797 blessés, depuis le 7 octobre 2023.
La Diplomatie palestinienne salue l’annonce par Malte de son intention de reconnaître l’Etat de Palestine
Le ministère Palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés, a salué dimanche, l’annonce du Premier ministre maltais Robert Abela selon laquelle son pays reconnaîtra bientôt l’Etat de Palestine, ajoutant que cette déclaration s’inscrit dans le mouvement politique et international visant à mettre en œuvre la solution à deux Etats.
Dans un communiqué, relayé par l’agence palestinienne de presse, Wafa, la diplomatie palestinienne a indiqué que la décision de Malte découlait de son engagement envers le droit international, de ses positions de principe et de son soutien continu aux droits du peuple palestinien, à sa juste lutte et à son droit à la liberté face à la plus longue occupation militaire et coloniale de l’histoire moderne.
Le MAE palestinien a souligné que la reconnaissance de Malte « fait partie du mouvement diplomatique international qui aboutira à d’autres reconnaissances coïncidant avec la conférence internationale sur la mise en œuvre de la solution à deux Etats », prévue à New York le 17 juin, avec une participation internationale significative.
Il a affirmé aussi, que la reconnaissance prévue de l’Etat de Palestine par la partie maltaise en juin prochain, reflète la profondeur des liens historiques entre les peuples palestinien et maltais, et que cette étape « responsable », sera suivie par d’autres pays de l’Union européenne (UE).
Plutôt dans la journée, le Premier ministre de Malte a annoncé que son pays reconnaîtrait l’Etat de Palestine le mois prochain, soulignant les efforts déployés par son pays pour mettre fin aux souffrances du peuple palestinien, arrêter les massacres de civils, et permettre l’entrée de l’aide humanitaire à Ghaza.
Il a réaffirmé que la République de Malte ne peut plus ignorer les souffrances du peuple palestinien dans l’enclave palestinienne, en proie à une guerre génocidaire sioniste depuis octobre 2023.
Pour rappel, Malte avait annoncé en 1988, sa reconnaissance du droit du peuple palestinien à établir son Etat indépendant, suivie d’une élévation du niveau de représentation diplomatique de l’Etat de Palestine à une ambassade.