À l’occasion de la Journée internationale des cardiopathies congénitales de l’enfant, l’Algérie met en lumière les efforts déployés pour améliorer la détection, la prise en charge et le suivi des enfants atteints de malformations cardiaques à la naissance.
Un enjeu de santé publique majeur alors que, chaque année, près d’un million d’enfants dans le monde naissent avec une cardiopathie congénitale. Ces anomalies, souvent invisibles à la naissance, représentent une menace sérieuse pour la survie des nouveau-nés. Elles compromettent également leur développement physique, leur qualité de vie et, plus largement, leur avenir social. Si les progrès médicaux permettent aujourd’hui d’envisager des traitements, voire des guérisons, l’accès aux soins reste profondément inégal.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) souligne que de nombreux enfants dans les régions à ressources limitées n’ont toujours pas accès à un diagnostic précoce, à des interventions spécialisées ou à un suivi médical structuré. Face à ces défis, l’Algérie s’engage résolument dans la mise en place d’un système de prise en charge efficace et équitable. Selon le Pr Djamel Eddine Nibouche, président de la commission médicale nationale, le pays a déjà posé des jalons importants dans ce domaine.
Des centres de référence ont été renforcés pour améliorer les capacités locales d’intervention. Par ailleurs, des partenariats ont été noués avec des institutions médicales de renommée internationale, permettant un transfert de savoir-faire et l’intégration des meilleures pratiques médicales. Un effort particulier est également déployé dans la formation continue des professionnels de santé.
Avec le soutien de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS), des cycles de formation sont organisés afin de doter les praticiens des compétences nécessaires à une prise en charge adaptée et conforme aux standards internationaux. Le Pr Nibouche insiste : « Ces avancées sont réelles. Elles doivent non seulement être reconnues, mais aussi soutenues, amplifiées et pérennisées. » Pour lui, cette journée internationale est l’occasion de rappeler l’importance d’une mobilisation collective – médecins, institutions, familles – pour offrir à chaque enfant atteint d’une cardiopathie congénitale une chance équitable de vivre, de grandir et de s’épanouir. En somme, l’Algérie entend faire de la santé infantile une priorité, en particulier dans le domaine sensible et complexe des maladies cardiaques congénitales.
ABED MEGHIT
