L’armée sahraouie cible une base des forces d’occupation marocaines dans le secteur d’El-Guelta

dknews
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Des unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont ciblé une base des forces de l’occupation marocaine dans le secteur d’El-Guelta, leur infligeant de lourdes pertes humaines et matérielles, indique un communiqué militaire de la Direction centrale du commissariat politique de l’APLS.
« Des unités avancées de l’armée sahraouie ont mené, mercredi, des attaques ciblées contre une base ennemie relevant de l’armée d’occupation marocaine dans le secteur d’El-Guelta », a précisé mercredi le communiqué rapporté par l’Agence de presse sahraouie (SPS).
Les attaques de l’armée sahraouie « continuent de causer de lourdes pertes humaines et matérielles dans les rangs de l’armée d’occupation marocaine le long du mur de la honte », conclut le communiqué.

Une campagne pour le boycott de « Transavia » pour « complicité » dans l’occupation illégale du Sahara occidental

Une campagne appelant au boycott de la compagnie aérienne Transavia pour « complicité » dans l’occupation illégale du Sahara occidental par le Maroc, est lancée sur les réseaux sociaux.
Intitulée « Boycottons Transavia : Non au tourisme colonial au Sahara occidental ! », cette campagne appelle les voyageurs à boycotter cette compagnie aérienne, filiale d’Air France-KLM, tant qu’elle « dessert des destinations situées dans le territoire occupé du Sahara occidental, participe à la normalisation de l’occupation coloniale marocaine et ignore les décisions de justice européenne et le droit du peuple sahraoui ».
En effet, Transavia vient d’annoncer l’ouverture d’une ligne vers Dakhla, ville du Sahara occidental occupé, depuis Marseille et Bordeaux.

En agissant ainsi, cette compagnie « viole le droit international et se rend complice de la politique d’occupation illégale menée par le Maroc », déplorent les initiateurs de ce mouvement.
Ils estiment que les citoyens et consommateurs, ont « le devoir de refuser le tourisme colonial ».
« Ne volons pas avec des compagnies qui piétinent le droit international et ferment les yeux sur la dernière colonie d’Afrique », ajoutent-ils, en soutenant qu’en desservant Dakhla, « Transavia se rend complice d’un tourisme de l’occupation, qui légitime la colonisation et alimente l’économie de l’occupant marocain ».
« Ce type d’activité est illégal, immoral et contraire au droit européen », martèlent-ils.
Dans leur appel au boycott de Transavia, les initiateurs soulignent que « le Sahara occidental n’est pas le Maroc », rappelant que « ce territoire est inscrit par les Nations unies comme territoire non autonome.
Il est occupé militairement par le Maroc depuis 1975, en violation des résolutions de l’ONU et de l’avis de la Cour internationale de justice ».

Ils rappellent également que même la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a affirmé dans deux arrêts majeurs, rendus en 2024, que « le peuple sahraoui est le seul titulaire de la souveraineté sur le Sahara occidental, et que tout accord s’appliquant à ce territoire sans son consentement est illégal ».
Depuis quelques mois, Transavia et Ryanair, une compagnie low cost irlandaise, se trouvent au cœur d’une tempête croissante suite au lancement de nouvelles lignes aériennes vers la ville de Dakhla, au Sahara occidental occupé.
Les nouvelles lignes introduites par ces deux compagnies ont suscité de vives inquiétudes quant à la légalité de leurs opérations, d’autant qu’en décembre 2024, lors de la réunion du Forum consultatif sur la politique extérieure de l’UE en matière d’aviation, la Commission a informé les transporteurs de l’Union que, conformément à la jurisprudence de la Cour de justice de l’UE, l’accord aérien euro-méditerranéen entre l’UE et le Maroc ne s’applique pas aux liaisons aériennes au départ du territoire d’un Etat membre de l’UE vers le territoire du Sahara occidental.
La Cour de justice de l’UE (CJUE) avait annulé l’application de l’accord aérien UE-Maroc au Sahara occidental.

Dans un arrêt rendu le 30 novembre 2018, la haute juridiction européenne a précisé que le territoire marocain doit être compris comme « faisant référence au zone sur laquelle le Royaume du Maroc exerce la gamme complète des pouvoirs reconnus aux entités souveraines par le droit international, à l’exclusion de tout autre territoire tel que celui du Sahara Occidental ».
La Cour a ajouté que l’inclusion du Sahara Occidental enfreignait les règles du droit international, « notamment le principe d’autodétermination, rappelé à l’article 1er de la charte des Nations unies, et le principe de l’effet relatif des traités », soulignant que « l’Union ne saurait valablement partager une intention du Royaume du Maroc d’inclure le territoire en question dans le champ d’application dudit accord ».
Autrement dit, le Sahara Occidental n’est couvert par aucun accord aérien de l’UE.
Il n’y a aucun cadre juridique en place pour régir les services aéroportuaires commerciaux entre l’UE et la dernière colonie d’Afrique.
« Face à cette nouvelle atteinte à ses droits, le Front Polisario, représentant légitime du peuple sahraoui, a annoncé son intention de déposer plainte contre Transavia devant la CJUE », indiquent les initiateurs de ce mouvement de boycott.
Selon la même source, le but est de « faire reconnaître l’illégalité de cette activité commerciale dans un territoire sous occupation et d’engager la responsabilité des entreprises qui participent à l’exploitation illégale du Sahara occidental ».

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