Les travaux des réunions annuelles du Groupe de la Banque islamique de développement (BID) se poursuivent, jeudi, pour leur quatrième et dernier jour au Centre international de conférences (CIC) « Abdelatif Rahal » à Alger, sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.
Près de 2.000 participants, dont des experts économiques, chefs d’entreprises et hauts responsables issus des 57 pays membres de la BID, prennent part à cet événement d’envergure.
La journée de clôture est marquée par un programme riche incluant plusieurs conférences, événements et panels, ainsi que des réunions à huis clos du Conseil supérieur d’Al-Aqsa et du Comité administratif d’Al-Aqsa.
Une table ronde sera également organisée dans le cadre du Forum du secteur privé.
Dans l’agenda de la journée figure aussi une conférence sur le thème : « la diversification économique comme levier de transformation structurelle », ainsi que la signature de plusieurs accords de financement et contrats relatifs à des projets.
La troisième journée de cet évènement, organisé sous le slogan « Diversifier l’économie, enrichir les vies », a été notamment marquée par la signature, par le Groupe de la BID, de plusieurs accords de financement avec différents pays membres pour une enveloppe globale dépassant un milliard de dollars. Ces fonds sont destinés à des projets dans les domaines des infrastructures, de l’agriculture, de la santé et de la lutte contre le changement climatique.
Un accord de coopération a également été conclu entre la Compagnie algérienne d’assurance et de garantie des exportations (CAGEX) et la Société islamique d’assurance des investissements et des crédits à l’exportation (ICIEC), institution relevant du Groupe de la BID. Cet accord permettra à l’ICIEC de fournir des services de réassurance au profit de la CAGEX.
Les participants avaient mis l’accent sur la nécessité d’impliquer l’ensemble des parties prenantes, notamment le secteur privé, pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) dans les pays du Sud. Ils avaient souligné que le principal défi ne réside plus dans la mobilisation des financements, mais dans la coordination et l’harmonisation des stratégies entre les gouvernements, les institutions financières et les acteurs économiques.
La troisième journée a également été marquée par la tenue de la 3e édition du concours d’innovation et de startups, organisé par le Groupe de la BID.
Neuf startups algériennes ont été primées. Le premier prix dans la catégorie « Solutions financières et cybersécurité » a été attribué à l’entreprise MyTPE, suivie de SlickPay, spécialisée dans le paiement électronique, et de Diar Dzair, une société de livraison et de vente à crédit en ligne.
Assemblées de la BID: les progrès de l’Algérie en matière de diversification des exportations salués
Des responsables d’institutions financières internationales ont salué, jeudi à Alger, les progrès réalisés par l’Algérie dans le domaine des exportations hors hydrocarbures dans le cadre de la diversification de son économie, affirmant que l’Algérie dispose des atouts nécessaires pour devenir « une passerelle entre les régions arabe et africaine », afin de renforcer les opportunités d’échanges commerciaux et d’investissement entre les deux parties.
Lors d’une séance-débat organisée dans le cadre du Forum du secteur privé, sous le thème: « Libérer le potentiel commercial entre l’Afrique et les pays arabes : l’Algérie et le rôle des instruments d’atténuation des risques dans la promotion du commerce et de l’investissement », à l’occasion des Assemblées annuelles de la Banque islamique de développement (BID), organisées à Alger du 19 au 22 mai, sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, les participants ont souligné l’importance de l’assurance contre les risques politiques et économiques dans le commerce extérieur, afin de faciliter et de promouvoir les échanges commerciaux aussi bien entre les pays africains qu’entre l’Afrique et le monde arabe.
A ce propos, le directeur des opérations de souscription à la Société islamique d’assurance des investissements et des crédits à l’exportation (SIACE), Mohamed Khalif, a souligné que la position stratégique de l’Algérie fait d’elle une passerelle idéale entre les deux régions, notamment au regard de la dynamique économique du pays.
Il a précisé que les exportations algériennes hors hydrocarbures, qui ont atteint 7 milliards de dollars en 2023, constituent un indicateur clair de l’évolution positive de son programme de commerce international, soulignant la nécessité de traiter les risques qui peuvent entraver le développement des échanges commerciaux afro-arabes.
Il a noté que le développement des potentialités en matière de commerce extérieur et d’investissement entre les pays arabes et africains nécessite de relever les défis, notamment les risques politiques tels que la nationalisation, les changements législatifs et les problèmes sécuritaires, indiquant que le volume du commerce extérieur en Afrique pourrait atteindre un trillion de dollars d’ici 2030.
La rencontre a également porté sur les moyens de renforcer les échanges économiques régionaux, ainsi que le rôle des institutions financières et des organismes multilatéraux, en plus du soutien aux partenariats. Un accent particulier a été mis sur le rôle de la Compagnie algérienne d’assurances et de garantie des Exportations (CAGEX) dans l’accompagnement des exportateurs algériens vers les marchés internationaux, en cohérence avec la stratégie nationale de promotion des exportations hors hydrocarbures.
Dans ce cadre, la directrice générale adjointe de la CAGEX, Mme Amel Bakir, a affirmé que la compagnie offre de nombreux produits d’assuranc qui permettent à l’exportateur algérien, à travers les contrats qui le lient à l’acheteur étranger, d’avoir des garanties contre les risques politiques et commerciaux, ainsi que la garantie du recouvrement de ses créances.
Elle a précisé que la CAGEX, créée en 1995, a pour mission de soutenir les exportateurs dans leur accès aux marchés mondiaux, en fournissant une couverture d’assurance contre les risques de non-paiement des bailleurs de fonds. Selon elle, l’entreprise publique joue un rôle central dans la promotion du commerce extérieur, grâce aux garanties importantes qu’elle propose pour connecter exportateurs et importateurs.
Parmi les outils utilisés par la société, figure une base de données complète sur la situation financière des opérateurs économiques dans divers pays du monde , établie en partenariat avec des institutions internationales, notamment « SIACE », spécialisée dans l’assurance du commerce extérieur. Selon la responsable, la « CAGEX » s’appuie également sur des analyses économiques et politiques pour évaluer l’environnement des affaires dans les pays cibles.
En outre, Mme Bakir a souligné que la Compagnie ambitionne de jouer un rôle plus important à l’avenir dans le cadre de la stratégie nationale de diversification économique, d’autant plus que son capital a récemment passé de 3 à 10 milliards de DA, ce qui renforce sa capacité à accompagner les entreprises algériennes vers les marchés africains.
Au terme de la rencontre, la responsable a appelé à « renforcer les partenariats entre les compagnies d’assurance à l’exportation et les banques dans les pays islamiques, arabes et africains », tout en proposant d’examiner la création d’agences de notation spécialisées dans l’évaluation des risques commerciaux et politiques liés au commerce extérieur. Elle a également souligné l’importance d’améliorer les infrastructures afin de renforcer les aspects logistiques du commerce entre l’Afrique et le monde arabe ».
Par ailleurs, lors d’une session consacrée au thème « La diversification économique comme levier de transformation structurelle », le directeur régional de la Banque mondiale pour l’Afrique du Nord et Malte, Ahmadou Moustapha Ndiaye, a souligné l’importance d’exploiter les ressources nationales pour diversifier l’économie et gravir les chaînes de valeur, saluant à cet égard l’expérience algérienne.
« L’Algérie a su mettre à profit ses ressources naturelles pour développerdes secteurs exportateurs clés, tels que les industries chimiques et le dessalement de l’eau », a-t-il affirmé, ajoutant qu’elle « déploie d’importants efforts pour améliorer son climat des affaires ».
Il a enfin souligné qu' »il est désormais plus facile de créer une entreprise en Algérie », et que « les opérations commerciales y sont devenues plus rapides et plus flexibles ».
Assemblées de la BID: l’ITFC signe à Alger plusieurs accords de financement
La Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC), membre de la Banque islamique de développement (BID), a signé à Alger, plusieurs accords de financement avec des pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), visant notamment à assurer la stabilité des chaînes d’approvisionnement et développer la finance islamique.
Ces accords ont été signés, selon un communiqué de l’ITFC, au deuxième jour des Assemblées annuelles de la BID, qui se tiennent au Centre international des conférences « Abdellatif Rahal », sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, sous le thème « Diversifier l’économie et enrichir la vie ».
Parmi ces accords figure celui paraphé avec la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) portant sur un financement « Murabaha » de 300 millions de dollars. L’accord a été signé par le directeur général de l’ITFC, Adeeb Yousuf Al-Aama et le vice-président exécutif d’Afreximbank, Haytham El Maayergi, a précisé le communiqué.
Ce financement est conçu pour bénéficier aux entreprises des secteurs clés dans les pays membres communs en Afrique et structuré de manière à faciliter l’importation de biens essentiels, en assurant la stabilité des chaînes d’approvisionnement et la résilience commerciale dans la région.
Le financement est « aligné sur le mandat plus large de I’ITFC qui consiste à promouvoir l’intégration régionale et à faire progresser le développement par le biais du commerce entre les pays membres de l’OCI », a fait savoir cette institution financière.
Assemblées de la BID en Algérie: signature de plus de 70 accords d’une valeur de 5 mds USD

Les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque islamique de Développement (BID) pour l’année 2025, tenues du 19 au 22 mai à Alger, ont été couronnées par la signature de plus de 70 accords, d’une valeur de près de 5 milliards USD, a indiqué jeudi, le président du Groupe, Muhammad Sulaiman Al-Jasser.
S’exprimant lors d’une conférence de presse animée conjointement avec le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, au terme des travaux des Assemblées annuelles, M. Al-Jasser a fait état de « la signature, lors de cet évènement, de plus de 70 accords avec 26 Etats membres et plusieurs institutions régionales, d’une valeur globale avoisinant les 5 mds USD ».
Ces accords couvrent des secteurs « revêtant une importance majeure », a-t-il ajouté, soulignant que cette coopération témoignait de « la détermination de la Banque à apporter des solutions de développement concrètes à fort impact ».